samedi 14 novembre 2015

Union des familles HOURY et GILLET en Sologne au XVIIème siècle : communauté de feux et d'intérêts?

Les lundis 23 et mardi 24 février 1688 sont deux jours de fêtes pour les familles HOURY de Marcilly-en-Gault et GILLET de Chaumont-sur-Tharonne, paroissiens de Sologne, dans l'actuel Loir-et-Cher.

Alors que je cherchais sur les registres en ligne proposés par Geneanet de la paroisse de Chaumont-sur -Tharonne, le mariage de Firmin (H)OURY, et Marie GILLET en 1688, je découvre alors le mariage le même jour de Martin GILLET et d'Estiennette HOURY, frères et soeurs des précédents.
Jusque là, rien de particulier.
En Berry et en Sologne, il était alors fréquent de voir des fratries s'unir par le mariage le même jour pour économiser les frais d'épousailles...



A la page précédente du registre, je découvre alors que d'autres personnes de la famille se sont mariés, à savoir:
- les parents survivants des mariés: Silvin GILLET, père de Marie et Martin, avec Marie GIBBOIRE, mère de Firmin et Estiennette, bref les beaux-parents,
- Jeanne HOURY et Silvin COFFRAND.
Ces deux derniers couples s'étant mariés le lundi 23 février 1688.

Ainsi, 3 frères et soeurs HOURY se sont mariés quasiment le même jour que leurs parents respectifs.

Il faut en fait renverser l'ordre des choses. Je m'explique.
Ces unions ne sont pas intervenues par hasard.

C'est parce que Silvin GILLET et Marie GIBBOIRE ont sûrement voulu conserver leurs biens, métairies qu'ils ont demandé à leurs enfants de s'unir, afin de constituer une communauté générale de biens.

Ce que j'avance reste à prouver par les archives notariales.
Mais, au regard d'études sur les archives notariales des paroisses voisines, il semblerait que ces mariages multiples constitue ce qu'on appelle une "consortie", mais je reviendrai plus tard sur ce terme.

Par conséquent, tout était bon pour garder les biens et ne pas les disséminer avec des dots par le biais d'unions avec des familles multiples.
Les communautés maritales permettaient de garder également les éventuels ouvriers et enfants manoeuvres encore non mariés.

Comme je le disais, mes dires restent à être appuyés par des documents notariaux en allant sur Blois ou en demandant au Cercle Généalogique de Loir-et-Cher qui fait un gros travail de dépouillement de ces registres.

Et vous? Avez-vous déjà rencontré ce type de communautés de biens?

Mariage de Silvin GILLET et Marie GIBBOIRE
page 243 Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Lan de grace Mil six cent quatre vingt huit le
vingt trois(me) du mois de feuvrier apres la publication
de trois bans fiancailles faites et autres ceremonies
accoutumée ont été espouséz par moy curé soussigné
Silvin Gillet laboureur, et Marie Gibboire en presence de
Martin Gillet et Marie Gillet ses enfants du costé de la
mariée pierre houry estiennette houry ses enfants Jean
Gibboire firmin houry noel gillet et autres parents et
amis qui ont déclaré ne savoir signer."
Fi Houry

2 commentaires:

  1. Très intéressant ! Un curieux usage que ces unions multiples.

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    1. Merci Jean-Michel pour ton commentaire: un sujet que je dois fouiller un peu plus!

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Merci d'avance pour vos commentaires