lundi 22 juin 2015

S comme les rares Signatures de mes aïeules #challengeAZ

Pour en savoir plus sur nos aïeules, retrouver leur signature est un moyen: voir leur aisance en écriture notamment.
La signature est aussi le signe d'une certaine éducation.
Sauf que nos aïeux étaient malheureusement rares à savoir écrire et signer.
Encore plus s'agissant de nos aïeulEs!

En effet, à travers mon logiciel de généalogie, je n'ai dénombré que... 4 grand-mères lointaines ayant signé un acte d'état civil ou paroissial.

Même si la signature ne signifie pas forcément savoir écrire, j'en déduis aisément que les femmes avaient encore moins accès à l'éducation.

J'ai quelquefois parlé de mes ancêtres hommes et de leur signature, mais pas encore de leurs femmes, mères, soeurs, etc...
Attardons nous un peu sur ces écritures féminines.

Et tout cela, sur 3 périodes:

- le XVIIIème siècle avec 3 aïeules

Le 26 janvier 1733, dans la paroisse vosgienne de Crainvilliers, mon ancêtre Madeleine ROLLAND a l'honneur de signer l'acte de baptême d'une enfant née la veille, non avec la qualité de mère, mais avec celle de marraine.

Sa signature n'est pas très précise ni affirmée, mais Madeleine a le mérite d'avoir écrit l'ensemble de ses prénom et nom.
Quant à l'orthographe, est-ce elle ou le prêtre qui a commis une faute...? Le nom n'a pas d'orthographe à ce qu'on dit...



Lors de sa promesse de mariage avec Claude Saleur, Charlotte LOPIN n'a pas manqué l'occasion de de faire une belle signature, pour l'époque : à savoir en 1716.
Je remarque d'ailleurs que de nombreuses signatures figurent dans cet acte de fiançailles rédigé par le prêtre de Rosières-en-Blois dans la Meuse.
page 87 1629-1750 (E dépôt 335 (1 E 1))

page 87 1629-1750 (E dépôt 335 (1 E 1))


Cette fois-ci, c'est en Meurthe-et-Moselle, toute proche, que mon aïeule, Marguerite JEANMAIRE, a pris la plume, pour écrire ses nom et prénom en guise de signature.

Le 20 février 1759, dans la paroisse de Noviant-aux-Prés, Marguerite a l'honneur, tout comme son époux, Nicolas Davrainville, d'apposer sa signature en compagnie de nombreux parents et témoins.
Que de signatures...!
pages 435 et 436 Noviant-aux-Prés 1637 1794 5 Mi 403/R 1

pages 435 et 436 Noviant-aux-Prés 1637 1794 5 Mi 403/R 1

J'ai pu remarquer lors de mes recherches que l'écriture, et surtout les signatures étaient déjà présentes sur les registres lorrains du XVIIème siècle, et ce, même pour ceux qui n'étaient pas issus de la noblesse.
Ce qui n'est pas le cas du tout dans les registres du Berry.


- au XIXème siècle, et  plus exactement en 1895, lors du mariage de son fils, Camille PETIT, dans la commune de Boncourt sur Meuse (55), mon aïeule, Appoline Arnould, appose également sa signature.



- Début du XXème siècle
Enfin, plus surprenante, est l'écriture de cette carte postale par ma trisaïeule, Marie Madeleine Veillat, en 1913, qui, lors de son mariage en 1890 avec Jules Chevalier, était déclarée comme ne sachant signer...!!
Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'une écriture maîtrisée...
La carte postale est donc un document et une source précieuse pour mieux connaître ses ancêtres et surtout les femmes qui les ont composé.



S'il fallait faire une conclusion, je pourrais dire qu'il ne faut surtout pas se cantonner à ce qui est mentionné dans les registres paroissiaux et d'état civil ; qu'il s'agit d'une vérité, mais que d'autres éléments caractérisant nos ancêtres sont ailleurs....la vérité est également ailleurs en généalogie.

Et vous, avez-vous bien noté, remarqué, et mis en exergue les signatures de vos aïeules?



5 commentaires:

  1. Comme toi, je suis toujours très touché par les signatures d'ancêtres femmes. Je me dit que les parents accordaient alors de l'importance à l'éducation des filles (parfois seuls les frères savent signer et non les soeurs) et ils gagnent en capital sympathie par rapport aux autres ancêtres.

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  2. Tout coomme vous je relève avec attention les signatures, et notamment de femmes, avec de grandes disparités selon les régions.
    J'ai un billet en brouillon depuis euh... quelque temps sur une ancêtre du XVIIIe siècle à travers ses signatures. Mais à approfondir beaucoup plus avant de le publier :-(

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  3. Je suis toujours émue devant les signatures de mes ancêtres. Cela les rend plus concrets !

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  4. Dans l'acte de 1716, n'est pas précisé l'identité des signataires; la signature C LOPPIN avec paraphe est plutôt celle d'un homme témoin : un frère ou oncle de l'épouse. Vérifiez plutôt lors d'un baptême; votre ancêtre Charlotte LOPPIN a bien dû être marraine et vous saurez si elle savait signer ou seulement marquer.

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  5. mais qui vous dit que c'est elle qui a écrit la carte postale ! Bien des courriers étaient rédigés par un "écrivain public" ou un ami !
    selma cayol

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