vendredi 26 juin 2015

V comme les Veuves solognotes #challengeAZ

Au XVIIème siècle, en Sologne plus qu'ailleurs dans le royaume, la démographie pèse beaucoup sur les mariages contractés.
Selon le Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne (numéro 58), à 25 ans, âge de la majorité coutumière, il ne restait plus dans une classe d'âge que 35% de la population.
La mort continuant ensuite à frapper, la durée des unions s'en trouvaient raccourcie considérablement.

A Tremblevif (aujourd'hui Saint-Viâtre), à cette époque, les deux tiers des unions ne dépassaient pas 10 ans!
Le corollaire en est le nombre considérable de veufs et de veuves qui contractent à nouveau un mariage, y compris très souvent en épousant un célibataire.

A titre d'illustration, quand mon aïeule Noëe BOUQUIN épouse Maria DESBORDES à 18 ans le mardi 3 septembre 1680 à Tremblevif, elle ne s'imaginait pas qu'à 38 ans, elle serait déjà veuve!

Culture41 page 10 E-DEPOT 231/18 -  Registre paroissial. Baptêmes, mariages, sépultures (octobre 1699-décembre 1700) 1699 - 1700

"Le vendredi 30 avril 1700 a été inhumé dans le cimetière maria Desbordes homme
de bras demt au bourg mort hyer subitement aagé d’environ 50 ans ont assisté à ses
funerailles noel Bouquin sa femme, jeanne et marie Desbordes ses filles, gentien Desbordes
frere, Elizabeth Desbordes femme de michel… soeur, Jacqu Simon
"

Noëe ne semble pas s'être remariée ensuite...

Le 24 février 1688 à Chaumont-sur-Tharonne, Marie GILLET épouse Firmin HOURY.
10 ans après, Marie devient veuve! Firmin décède en effet le 20 juin 1698 à Marcilly-en-Gaut.

Toujours à Chaumont-sur-Tharonne, Silvine GOLEAU épouse le mardi 31 janvier 1690 Silvain DAUBRAY, dont elle deviendra veuve le 11 novembre 1703.
Silvine n'avait (sous réserve de vérifications) qu'une trentaine d'années.

Qu'en est-il de vos aïeules?

mercredi 24 juin 2015

U comme Urion Marguerite de Villers #challengeAZ

Urion est le seul patronyme familial de ma généalogie commençant par un U !

Un nom de famille quelquefois écrit Uvion ou Euryon sur les registres paroissiaux de Villers-en-Haye, paroisse lorraine au nord de Toul et Nancy.

C'est à Villers que s'est mariée Marguerite Urion avec Jean Lartillot, du village de Griscourt tout proche, le 21 février 1746.

AD54 page 65/318 Villers-en-Haye 1691 1792 5 Mi 572/R 3
L’an mil sept cent quarante six le vingt et
un fevrier apres avoir cy devant
publié un ban au prône de la messe
parroissialle le dimanche de la quinquesieme
le vingt du meme mois entre Jean Lartillot fils de
Claude Lartillot et de francoise Robert ses pere et
mere de la parroisse de Griscout d’une part, et
marguerite urion fille de Claude urion et de
marie morlot ses pere et mere de cette paroisse
de villers en haye d’autre part sans qu’il y ait eut
aucun empechement ny opposition semblable publication
ayant aussy été faite audit griscourt le dit jour vingt
debvrier comme il conste par le certificat du sieur
martin mulnier vicaire au meme lieu, je soussigné
nicolas françois poirot pretre curé dudit villers en
AD54 page 65/318 Villers-en-Haye 1691 1792 5 Mi 572/R 3
haye en consequence de la dispense des deux autres bans
accordée par monsr l’official de Toul le
dix huit du meme mois de fevrier ay receu leurs
mutuel consentement de mariage avec les ceremonies
prescrites par la sainte eglise en presence des
parents et autres temoins qui ont signé et marqué
avec moy

Les registres de Villers ne contiennent malheureusement pas les feuillets entre 1720 et 1739, et je n'ai retrouvé ni le baptême de Marguerite, ni le mariage de ses parents.

Peut-être un lecteur aura une piste à me donner...?

Avez-vous un patronyme commençant par la lettre UUUUUUUUUU...?

mardi 23 juin 2015

T comme Témoins ou comment retracer la ligne de vie d'une aïeulE #challengeAZ

Plus on remonte notre arbre généalogique et plus il est difficile de retracer l'histoire de nos aïeules.

Pour en savoir un peu plus, rien de tel qu'une lecture approfondie des registres paroissiaux.
Ceux-ci, après une lecture minutieuse, peuvent nous faire ressortir des informations, tels que des actes où apparaissent mes mères-grands ou aïeulEs comme témoins ou marraines.

Cette apparition ou cette mention dans les actes aident à montrer qu'elles sont toujours vivantes, et leur donnent une qualité quelquefois d'épouse ou de veuve.

Ces quelques éléments ne sont pas à négliger pour aider à débloquer une branche, surtout quand les registres n'ont pas été dépouillés par des bénévoles ou une association généalogique.

Pour exemple:

Je possède peu d'informations en Meurthe et Moselle sur mon ancêtre, Marguerite ROCH.
Elle a épousé Louys GENTES, normand d'origine, le 14 janvier 1681 à Jaillon.


Sauf que je ne connais pas sa date de décès.
Ce que je sais, c'est qu'elle n'est pas décédée avant 1708, année pendant laquelle elle fût marraine d'un petit Jean François Viviot:
AD 54 page 163
Jaillon 1669 1792 5 Mi 270/R 1

Lisez vous minutieusement les registres paroissiaux, et vous aidez vous des mentions comme témoin de vos aïeules pour retracer leur ligne de vie?


lundi 22 juin 2015

S comme les rares Signatures de mes aïeules #challengeAZ

Pour en savoir plus sur nos aïeules, retrouver leur signature est un moyen: voir leur aisance en écriture notamment.
La signature est aussi le signe d'une certaine éducation.
Sauf que nos aïeux étaient malheureusement rares à savoir écrire et signer.
Encore plus s'agissant de nos aïeulEs!

En effet, à travers mon logiciel de généalogie, je n'ai dénombré que... 4 grand-mères lointaines ayant signé un acte d'état civil ou paroissial.

Même si la signature ne signifie pas forcément savoir écrire, j'en déduis aisément que les femmes avaient encore moins accès à l'éducation.

J'ai quelquefois parlé de mes ancêtres hommes et de leur signature, mais pas encore de leurs femmes, mères, soeurs, etc...
Attardons nous un peu sur ces écritures féminines.

Et tout cela, sur 3 périodes:

- le XVIIIème siècle avec 3 aïeules

Le 26 janvier 1733, dans la paroisse vosgienne de Crainvilliers, mon ancêtre Madeleine ROLLAND a l'honneur de signer l'acte de baptême d'une enfant née la veille, non avec la qualité de mère, mais avec celle de marraine.

Sa signature n'est pas très précise ni affirmée, mais Madeleine a le mérite d'avoir écrit l'ensemble de ses prénom et nom.
Quant à l'orthographe, est-ce elle ou le prêtre qui a commis une faute...? Le nom n'a pas d'orthographe à ce qu'on dit...



Lors de sa promesse de mariage avec Claude Saleur, Charlotte LOPIN n'a pas manqué l'occasion de de faire une belle signature, pour l'époque : à savoir en 1716.
Je remarque d'ailleurs que de nombreuses signatures figurent dans cet acte de fiançailles rédigé par le prêtre de Rosières-en-Blois dans la Meuse.
page 87 1629-1750 (E dépôt 335 (1 E 1))

page 87 1629-1750 (E dépôt 335 (1 E 1))


Cette fois-ci, c'est en Meurthe-et-Moselle, toute proche, que mon aïeule, Marguerite JEANMAIRE, a pris la plume, pour écrire ses nom et prénom en guise de signature.

Le 20 février 1759, dans la paroisse de Noviant-aux-Prés, Marguerite a l'honneur, tout comme son époux, Nicolas Davrainville, d'apposer sa signature en compagnie de nombreux parents et témoins.
Que de signatures...!
pages 435 et 436 Noviant-aux-Prés 1637 1794 5 Mi 403/R 1

pages 435 et 436 Noviant-aux-Prés 1637 1794 5 Mi 403/R 1

J'ai pu remarquer lors de mes recherches que l'écriture, et surtout les signatures étaient déjà présentes sur les registres lorrains du XVIIème siècle, et ce, même pour ceux qui n'étaient pas issus de la noblesse.
Ce qui n'est pas le cas du tout dans les registres du Berry.


- au XIXème siècle, et  plus exactement en 1895, lors du mariage de son fils, Camille PETIT, dans la commune de Boncourt sur Meuse (55), mon aïeule, Appoline Arnould, appose également sa signature.



- Début du XXème siècle
Enfin, plus surprenante, est l'écriture de cette carte postale par ma trisaïeule, Marie Madeleine Veillat, en 1913, qui, lors de son mariage en 1890 avec Jules Chevalier, était déclarée comme ne sachant signer...!!
Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'une écriture maîtrisée...
La carte postale est donc un document et une source précieuse pour mieux connaître ses ancêtres et surtout les femmes qui les ont composé.



S'il fallait faire une conclusion, je pourrais dire qu'il ne faut surtout pas se cantonner à ce qui est mentionné dans les registres paroissiaux et d'état civil ; qu'il s'agit d'une vérité, mais que d'autres éléments caractérisant nos ancêtres sont ailleurs....la vérité est également ailleurs en généalogie.

Et vous, avez-vous bien noté, remarqué, et mis en exergue les signatures de vos aïeules?



vendredi 19 juin 2015

R comme Recensement ou comment trouver des infos sur ses aïeulEs #challengeAZ

Les registres d'état civil donnant peu d'informations sur la situation de nos aïeules, les recensements du XIXème siècle sont un des moyens d'en savoir un peu plus.

J'en veux pour preuve les quelques exemples suivants:

- Appoline ARNOULD (veuve de Ferdinand Petit) et sa profession

Son mari Ferdinand est décédé en 1883 à Lérouville (Meuse). Que devient Appoline?
Les registres du recensement m'en donne une petite idée sur l'année 1891.
Alors qu'elle a 55 ans, j'y apprends le métier, ou plutôt la condition, d'Appoline, et où elle vit.
Archives Meuse - Recensement - page 2 Lérouville (E dépôt 214 / 37)
Appoline exerce la profession de logeuse et héberge 2 pensionnaires :
- Camille Pannetier, 38 ans
- et Antoine Wasbauer, 46 ans,
tous deux carriers.

Je ne trouve d'ailleurs plus de traces d'Appoline après cette date.

- Solange PLISSON et sa famille d'enfance

Solange est née le 5 décembre 1826 dans la petite commune de Condé, réunie plus tard à celle de La Celle-Condé (18).
Elle est la fille de François Plisson et de Marie Selleret, sa mère, qui décédera en 1830 alors que Solange n'a que 4 ans.
A ses 9 ans, en 1836, a lieu le dernier recensement pour Condé, et y figure Solange avec sa famille de l'époque:
Archives Cher - page 9/13 Condé 1836 27J 0004
Son père François, laboureur de profession, s'est remarié avec Marie JAMMET.
Cette nouvelle épouse s'occupe de 3 enfants issus du 1er mariage de François: François, Silvain et Solange mon aïeule ; mais aussi de Marguerite, et Marie, ses propres enfants qu'elle vient d'avoir avec le chef de famille.

Une famille qui s'est donc agrandie et dans laquelle Solange a eu une mère d'adoption et des nouvelles demi-soeurs.
Ce tableau d'un état de la famille peut grandement faciliter les recherches sur les collatéraux existants.

- Marie Jeanne RIDET et Marie Madeleine VEILLAT, veuves et mères célibataires

Toutes les deux furent veuves très tôt et se retrouvèrent avec des enfants en bas âge.

Alors qu'elle attendait son 4ème enfant, Marie Jeanne RIDET perd son mari, Antoine CHEVALIER, en 1836 à Neuvy-sur-Barangeon, commune solognote du Cher.
Je la retrouve dans le recensement de la commune en 1846:

 J'y apprends:
- qu'elle ne s'est pas remariée, 10 ans après,
- qu'elle est journalière, afin de subvenir aux besoins de son fils
- et qu'elle ne réside plus qu'avec son cadet, Baptiste.

Même situation pour Marie Madeleine VEILLAT qui a perdu son mari, Jules Chevalier, en 1903, et qui est mentionnée avec son dernier enfant en 1911, dans la commune de Vouzeron (Cher):

Sa situation de famille est chef de ménage mais aucune profession n'est indiquée.

De quoi vivaient les mères célibataires?

Et vous, que vous ont appris les recensements sur vos aïeulEs?


jeudi 18 juin 2015

Q comme Quantine, sans nom de famille #challengeAZ

Au XVIIIème siècle, le nom de jeune fille importe peu pour le curé du Bouchon.

Le Bouchon-sur-Saulx est une paroisse de la Meuse, celle de la famille De Narcy.

C'est avec Claude de Narcy que Quantine s'est mariée...où? je ne sais pas encore...

La seule chose que je sais est que Quantine est décédée le 4 février 1680, avec la mention "femme de défunt Claude de Narcy".
Archives.meuse.fr page 14 Registre Le bouchon sur Saulx 1659-1748 (E dépôt 465 (100))
 "Quantine f.. de deffunt Claude de
narcy est morte le 4 febvrier 1680
et enterrée au cimetiere du bouchon"

Les registres de baptême ne commençant qu'en 1655, je n'ai pas eu avoir accès à l'acte de baptême de son fils, Claude, qui aurait pu me renseigner sur le nom de famille de Quantine.

L'acte de mariage du fils ne dit rien non plus sur les parents.

Mais finalement, je ne suis même pas sûr de l'orthographe du prénom.

Alors, cet article se transforme en un challenge paléographique.

A vos loupes et propositions, chers lecteurs :-)

Famille De Narcy et De la Panne


mercredi 17 juin 2015

P comme Petit Henriette, une disparue #challengeAZ

Le  #challengeAZ est l'occasion de rééditer un article de 2013 sur mon arrière grande tante: Henriette Petit.

Mon arrière grand-père Eugène PETIT, né à Lérouville en 1889, avait 3 soeurs.

Ses parents Jean Emile (dit Emile) et Marie Virginie GROSNARD, suite à leur mariage le 8/09/1889 à Lérouville, ont eu 4 enfants:
- Eugène Adrien, né le 13/07/1889 à Lérouville,
- Henriette Alice, née le 20/01/1891 à Euville,
- Marie Henriette, née le 8/09/1892 à Euville,
- et Eugénie Alice, née le 14/06/1894 à Euville, et décédée d'une méningite le 29/11/1906.

Mon grand-père parlait souvent de la tante Alice, dont le mari Paul Chenevat avait été abattu pendant la dernière guerre.
Il parlait également de la tante Henriette, qui était apparemment un peu "simplette" ou handicapée, je ne sais pas trop...difficile de le savoir désormais.
Elle venait manger chez son frère Eugène.
Je pensait qu'elle résidait chez sa mère Virginie, aux carrières d'Euville, mais à la vue du recensement de 1932, il n'en est rien. Virginie habitait chez sa fille Alice, sans Henriette.

Elle ne résidait pas non plus chez mon arrière grand-père.

Virginie Grosnard est décédée dans sa maison des carrières d'Euville le 19 mars 1941 mais qu'est-il advenu d'Henriette?
A cette époque, la région de Commercy et la Lorraine était placée en zone rouge par les allemands.
Des missiles étaient fabriqués et des rampes de missiles, installées, dans les carrières afin de pouvoir atteindre l'Angleterre.

Mon grand-père m'a dit qu'Henriette avait disparu et avait été emmenée avec un groupe de personnes vers 1942.
A priori, elle serait décédée vers Montélimar ou Montluçon (qui ne sont pas du tout dans la même région).
Connaissant le sort qui était réservée aux personnes "différentes" pendant la guerre, je n'ose pas trop imaginer ce qu'elle est devenue.
Tout ce que j'espère, c'est qu'elle ait pu avoir droit à une sépulture.

Retrouver sa trace me semble assez difficile, à part écrire aux mairies de Montluçon et Montélimar...mais il s'agit peut être des environs...

Peut-être que grâce à ce blog, une personne pourra m'en dire plus sur ce qu'il est advenu d'Henriette.

Sur le site du Service Historique de la Défense, on peut avoir accès aux Dossiers individuels de décès des victimes civiles
"Plus lacunaires que les dossiers de décès de militaires, ces documents ont été ouverts dans le même but. On y trouve en général, outre l’état civil du défunt, le lieu et la date de sa naissance et de sa mort, le lieu et la date de son inhumation et l’adresse de la famille, des pièces d’état civil, de la correspondance entre l’administration des anciens combattants, la famille et la mairie de la commune d’origine, et, souvent, un procès-verbal de la gendarmerie relatant les circonstances du dossier. Un certain nombre de dossiers concernent des civils étrangers tués en France."

O comme Olga Diot, soeur de mon arrière grand-père #challengeAZ

C'est un peu par hasard, au début de mes recherches généalogiques, que j'ai découvert Olga.

La mère de mon arrière grand-père, ma trisaïeule, Anne-Marie Léonie DUMANOIS, née en 1868, s'est mariée dans un premier temps avec Joseph Edmond VIARD à Koeur-La-Grande (Meuse) le 27 juin 1890, avec qui elle a eu 4 enfants:
- Marcel Arthur, mon arrière grand-père, né en 1891,
- Albert Achille, né en 1893, 
- Adrienne Gillette,
- et Marie Alice, née en 1901.

Peu après la naissance de la petite dernière, Joseph Edmond décède le 17 février 1902 à l'âge de 38 ans, à Bouconville (Meuse, plaine de la Woëvre), commune d'origine des Viard.

Léonie se retrouve donc veuve à 34 ans à Bouconville-sur-Madt.

Bouconville est la commune où réside également Charles DIOT, qu'elle va épouser le 14 janvier 1903.
C'est avec ce second mari qu'elle donne une demi-soeur à la fratrie Viard: Olga DIOT.

Ce prénom m'a interpellé au tout début car c'est un prénom russe: mais c'était l'époque de la grande amitié entre la France et la Russie, et des emprunts russes.

Olga Delphine DIOT est née à Bouconville le 30 janvier 1908:
Collection personnelle : photocopie Mairie Bouconville
 Elle décèdera malheureusement quelques années plus tard, le 25 mai 1914, à l'âge de 6 ans:
Collection personnelle : photocopie Mairie Bouconville




mardi 16 juin 2015

N comme Nicole Mathieu, la bonne chrétienne #challengeAZ

Il y a quelques temps, lors du #challengeAZ 2014, je vous avais évoqué le triste sort de mon ancêtre Jean BATAILLE, paroissien de la commune de Jouy-sous-les-côtes, actuellement dans le département de la Meuse.
Le curé prieur de l'époque, Norbert Thirion, racontait, dans les détails, les façons dont mon aïeul avait perdu la vie, et surtout les efforts pour rester en vie.
Je vous invite à revoir cet article : "J comme Jean Bataille, un aïeul qui a souffert..."

Bien que cet épisode soit funeste, horrible, les commentaires du prieur permettent d'en savoir plus sur la vie de nos ancêtres, et notamment leur fin de vie.
 
Le prêtre n'en était pas à son coup d'essai!
Il n'est pas resté de longues années (une vingtaine d'années...) dans cette petite paroisse des côtes de Meuse, mais il a su, en peu de pages, relater les faits divers comme sur aucun des registres que j'ai pu voir jusqu'à maintenant.

C'est le cas avec mon aïeule Nicole MATHIEU, épouse de Jean BATAILLE.
1720...Le 20 novembre..., Norbert THYRION rédige un nouvel acte en cette fin d'automne...

"Le 20è novembre 1720 jay enterré dans notre cimetière Nicole Mathieu veuve de Jean Bataille
apres avoir receu ses sacremens et avoir été affligée à la mort d'une étrange maladie
c'était une bonne chretienne d'une conscience fort délicate"

Quelle pouvait être cette "étrange" maladie...?
En tout cas, devrais-je être rassuré? ou satisfait? : ma très lointaine aïeule était une bonne chrétienne et n'avait donc rien à se rapprocher ; ou avait-elle communié comme il se doit?

Avez-vous également rencontré dans les registres un curé aussi loquace sur la vie de ses paroissiens?

dimanche 14 juin 2015

M comme Matrone, fonction de Catherine Maronier #ChallengeAZ

Aujourd'hui je reprends un article de janvier 2013 intitulé " Marre d'être sage-femme?".

En 1790, dans la paroisse d'Apremont-la-Forêt, dans le département de la Meuse, en Lorraine, mon aïeule Catherine Maronier est mentionnée dans le registre paroissial.
Mais pour quelle raison ?
Tout simplement, parce que celle-ci a décidé de démissionner de sa fonction de matrone, ou plutôt de sage-femme.
Il s'agit d'une fonction élective.
Élue par qui? par la municipalité?
La matrone était élue sous l'Ancien Régime par les femmes du village réunies en Assemblée.
Le résultat de l'élection était annoncé lors de la messe.

 
"le cinq septembre mil sept cent nonante Catherine maronier femme a Jean Louis Gronard sage femme ayant faite au greffe sa demission il a été annoncé aux prosne que lon ferait après la messe une nouvelle élection en presence de la municipalité. La pluralité des voix est tombé sur Rose humbert femme a Jean vincent masson et élu de la municipalité, laquelle a preté le serment preséent entre mes mains le meme jour apres les vespres en l'église de la paroisse
                                                                                                                                                                 NHuguenin Curé"

Pour avoir plus de renseignements sur cette fonction nécessaire, je vous renvoie vers l'article complet de Gloria Godard: "Serment de Sage-Femmes. Bonnes 1786 - Archives Insolites de la Vienne".

 +Jordi Navarro (@jordi78) m'a conseillé de consulter les archives du greffe du bailliage..., que je n'ai pas réussi à trouver lors de ma visite aux archives départementales de Bar-le-Duc l'année dernière.
Le document relatant sa démission existe - t-il encore...mystère!

J'ai découvert une élection de matrone dans une paroisse proche,  à Mandres-les-quatre-tours (54):
Une matrone élue par ses paires de Mandres...

Cette fois-ci, la matrone n'est pas une ancêtre, mais pour faire plaisir à notre sorcière "généalogiquement notre" alias Lulu Sorcière, je fais état d'une élection de sage-femme dans la paroisse de Mandre en 1768 ; ainsi soit-il :
Source: AD 54 Cote 5 Mi 342/R 2 1765/1832
"Ce jourdhuy vingt et un fevrier mil sept cent soixante huit Marie Soulier
veuve de Nicolas Gilbert de cette paroisse agée de cinquante ans, a été elüe
dans Lassemblée des femmes à la pluralité des suffrages et a preté le serment
ordinaire entre mes mains conformement au rituel du diocese.
Pillement Curé de Mandre..."

Encore une, qui je l'espère, a bien été formée à sa future mission...

Il me semble avoir vu des généablogueurs avec des aïeules matrones: quels renseignements avez-vous obtenus dans les registres paroissiaux?

samedi 13 juin 2015

L comme Laissez-passer de travail #challengeAZ

Aujourd'hui,  la lettre L rime avec Laissez-passer.
Pas le laissez passer de la 2ème guerre mondiale pour franchir la ligne de démarcation mais un document nécessaire à mon arrière grand-mère Emilienne Jacob pour aller travailler.
Ce document date de 1938, alors qu ' Emilienne est veuve depuis déjà 11 ans.
Mon arrière grand-père Marcel Arthur Viard est décédé jeune en 1927 à l'âge de 36 ans laissant sa femme avec un garçon de 6 ans et ma grand-mère âgée d'un an.

Mon arrière grand-mère n'a pas eu d'autres choix que travailler pour subvenir aux besoins de la petite famille.

Ainsi, parmi ses différents fonctions, il y eut celle de travailler à la garnison de Commercy depuis la commune voisine d'Euville. 
Il me manque des informations à ce sujet mais que je ne devrais pas tarder à trouver.
Elle n'y resta qu'un an avant la déclaration de la guerre.

vendredi 12 juin 2015

K comme Koeur et la vieille rentière assassinée #challengeAZ

à Koeur-la-Grande, dans la Meuse, tout le monde ne devait pas porter la vieille Mathilde dans son coeur.

Dans le Bulletin Meusien du 19 novembre 1932, on y trouve en 1ère page l'article suivant:

Bulletin meusien : organe du Groupement fraternel des réfugiés et évacués meusiens
Source: gallica.bnf.fr


DUMANOIS est un nom qui n'est pas passé inaperçu puisqu'il s'agit du nom de ma trisaieule (grand-mère paternelle de ma grand mère paternelle) née à Koeur la Grande (Anne Marie Léonie).
Je n'ai pas encore vérifié si cette Mathilde était une cousine mais il semblerait.

Un an après, dans le Bulletin Meusien du samedi 14 octobre 1933, est relaté le passage à la Cour d'Assises du présumé coupable, Poirot:

Y est mentionné le couple Mangeot comme témoin: s'agit-il de mon aïeule Eléonore Dumanois, (mère de Léonie) et mariée à Alphonse Mangeot?

Comme d'habitude,  mes articles suscitent de nouvelles recherches.

Ci-dessous le lien vers l'article avec le portrait du meurtrier, et le récit du meurtre....

jeudi 11 juin 2015

J comme Jeanne AUPERT, très Jeune fille lors de ses noces #challengeAZ

Aujourd'hui, je reviens sur un de mes articles du #challengeAZ de 2013, à savoir "U comme Unions à un très jeune âge et disgressions sur la survie des enfants".

J'avais fait état du très jeune âge d'une de mes aïeules lors de son mariage.

Ce fût le cas aussi de Jeanne AUPERT, ancêtre berrichonne.

En 1751, dans le bourg de Saint-Maur, situé dans le Boischaut (Sud du Berry), naît la petite Jeanne, fille de Genest AUPERE , laboureur, et Catherine MONTAGNER.
Elle est baptisée le 30 juillet très exactement.

Le 5 mars 1764, alors qu'elle n'a même pas 13 ans, elle se marie déjà avec mon aïeul, Pierre MATRAT, lui âgé de 17 ans, dans la commune voisine du Châtelet.
Genlucie.free.fr
Un mariage qui peut s'expliquer aisément: ces enfants vivaient ensemble sous le même toi....!

Ils habitaient déjà ensemble puisque les parents survivants des époux, à savoir la mère de l'époux, Marie Galant et le père de l'épouse, Genest Aupert, se sont mariés en 1760!

Pas d'inceste mais une situation familiale qui a créé un rapprochement...

Ce jeune âge lors du mariage de mes aïeules est constaté uniquement dans l'ancienne province du Berry, pour le moment.

Et vous, avez-vous constaté une tendance chez vos ancêtres? selon l'époque et/ou la région?


mercredi 10 juin 2015

I comme Isabelle AMIOT, essai de portrait d'une aïeule berrichonne invisible...#challengeAZ

Pour le présent article, j'ai voulu raconter la vie d'une ancêtre choisie au hasard en utilisant les étapes proposées par la geneablogueuse Élise dans son article: 3 étapes pour raconter la vie d’un ancêtre Invisible

Essai qui s'avère plus difficile avec une aïeule du début du XVIII ème siècle puisque les documents sont plus rares.

Aujourd'hui je vais vous parler d'Isabelle Amiot (ou Amyot), aïeule domiciliée entre Culan et Sidiailles à l'extrême sud du Berry dans les contreforts de la Marche.

Isabelle, qui est mentionnée comme Elisabeth lors de son baptême, est née le 25 avril 1690 dans la petite paroisse de Culan.

Genlucie.free.fr http://genlucie.free.fr/expoactes/acte_naiss.php?xid=393155&xct=5168
Le vingt cinquiesme jour du mois davril de lan mil six cent nonante
a esté baptisé par moy es fonctions curiales de nostre dame
de cullan Elizabeth amiot fille legitime de mathieu amiot
et claude defosse ses pere et mere de la paroisse
de sidialle a eté parrain estienne seurat et maraine Elisabet
goubaut en foy de quoy jay signé en presence des tesmoins
Aucler
Mallet
Elizabeth goubaud
Mollt
Loreau
Mathurin de saint Jean

A l'âge de 19 ans, elle se marie avec Gilbert Montanier à Sidiailles:
Archives18.fr page 88 Sidiailles 1692 1749 3E739
Lan mil sept cent quatorze et le sixiesme jour du mois de
fevrier apres les fiancailles faites en cette eglise et la publication
de trois bans pendant trois dimanches consecutifs au prones
des messes di…sans qu’il ait paru aucun empechement ny
opposition aud? fiancailles et procedant de trois bans d’entre gilbert
montanier fils detienne et de deffunte leonarde ravennes
avec Isabeau amyot fille de mathieu amyot et de deffunte
claude defosses Je les ay recu a la benediction nuptiale que leur ay
donnée….. faisant lest …. de la messe
en presence de plusieurs de leurs parents et amis pour… assemblée
qui ont déclaré ne scavoir signer…. soussignés de ce enquis
et interpellées fait le meme jour et….

Son époux, Gilbert, est laboureur de profession au lieu-dit de Villier entre Sidiailles et Culan.




Du mariage d'Isabelle et Catherine, j'ai trouvé, grâce au site de dépouillement en ligne Genlucie, les 3 enfants suivants :
  • Anne Montanie, née à Culan le 11/12/1714, 
  • Jean Montanier, né à Sidiailles le 10/08/1719,
  • mon aïeule, Catherine Montagnier, née à Sidiailles 04/10/1722.
A l'âge de 41 ans seulement, Isabelle décède, laissant mon aïeule à peine âgé de 9 ans.

Archives18.fr page 88 Sidiailles 1692 1749 3E739
Le vingt sinquiesme jour doctobre 1731 a esté inhumée
dans le cimetiere de cette paroisse par moy curé soussigné
hisabelle amiot vivante demme a gilbert montaigner agee denviron quarante ans du village
de vilier munie des sacrements de penitence eucharistie
et extreme onction et en presence de gregoire dagois
et jean pupille et autres qui ont declaré ne scavoir signer
de ce enquis
Ruchette curé de Sidiailles


Grâce à "Genlucie", je sais également qu'Isabelle a été marraine de plusieurs enfants :
FROMENTAUD Elisabeth, née le 16/08/1709 à Sidiailles,

GOLGON Léonard né le 30/04/1702 à Sidiailles,



PIARON Louis né le 12/03/1690 à Sidiailles.



Telles sont mes trouvailles sur mon aïeule du début du XVIIIème siècle avec la chance de pouvoir consulter le site internet "Genlucie" qui aide grandement à l'accès à des informations autres que celle des archives en ligne, telles que les dispenses, ou d'autres actes insolites.

J'en profite pour vous inviter à visiter ces 2 communes de l'extrême sud du Berry, à la limite de la Creuse et de l'Allier:
- Culan pour sa forteresse médiévale

- et Sidiailles pour son lac et sa base nautique






lundi 8 juin 2015

H comme Hermance Lombard et le père qu'elle n'a jamais connu #challengeAZ

Hermance, tel était son deuxième prénom, qui était, semble-t-il, plus utilisé que le premier: Augustine.

Hermance est à gauche de la photo


Hermance LOMBARD est née le 22 mai 1859 dans l'écart de La Landre, à Chevillon (Haute-Marne), à la frontière de Brauvilliers, commune meusienne.

EHESS Des Villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui
A sa naissance, Jean-Baptiste, le père, a déjà eu 5 enfants, et la mère, Catherine Verniette, est sa 3ème épouse.
Jean-Baptiste a alors 71 ans, tout de même.

Que lui a légué ce père? quel héritage familial?
Ce père qui décéda le 30 juillet 1860 alors qu'Hermance n'avait qu'un an!

C'est le beau-père d'Hermance qui prendra toute son importance dans son éducation, enfin je le suppose.
En effet, sa mère Catherine, se remarie le 20 janvier 1863 avec Jean-François JACQUOTTE ; époux avec qui elle aura 4 enfants, et qui deviendront les demi-frères et soeurs d'Hermance.

Quelle fratrie! = 9 frères et sœurs!

Et ça ne l'empêcha, comme expliqué dans le précédent article, d'avoir 11 enfants!


Hermance en bas à gauche devant la maison familiale, avec son époux à droite, Aimé Gaillet.


G comme Grossesse en nombre pour certaines aïeules #challengeAZ

J'ai pu remarquer lors de mes recherches, maintes fois, un nombre important d'enfants par couple.
Ce nombre est même quelquefois supérieur à la dizaine.
 
Au stade actuel de mes recherches, 3 couples d'ancêtres ont eu 11 enfants:

- Benoît CAUBLIER et Madeleine MOREL

De leur mariage en 1819 à Eurville-Bienville en Haute-Marne sont nés :

CAUBLIER Charles (1821-) Sans descendance connue 
CAUBLIER Marie Victoire (1821-) mariée avec BEURNAUX Alexis (1820-)
CAUBLIER Nicolas Augustin (1823-) marié avec CAILLAT Marie-Aimable (1824-)
CAUBLIER Marie Ezélie (1825-) mariée avec MANIN Hilaire (1820-)
CAUBLIER Marguerite (1828-) mariée avec BAZARD Arnoult Venebaud ((c) 1819-)
CAUBLIER Marie Anne (1831-1910), mon aïeule avec GAILLET François (1826-1904)
CAUBLIER Frédérique Gervais (1833-)
CAUBLIER Elisabeth (1835-)
CAUBLIER Marie (1835-)
CAUBLIER Marie Thérèse (1835-)
CAUBLIER Charles Eugène (1840-)

> avec 19 ans d'écart entre l'aîné et le cadet



- Nicolas LEDUC, né à Saint-Mihiel (55) vers 1706, et son épouse Elisabeth GUILLEMIN, née à Grosrouvres (54) en 1706.
De leur mariage, sont nés:


LEDUC Dominique (1730-)
LEDUC Anne (1731-)
LEDUC Nicolas (1732-1741)
LEDUC Catherine (1736-)
LEDUC Gaspard (1739-)
LEDUC Marie (1740-1741)
LEDUC Elisabeth (1742-)
LEDUC Claude (1744-)
LEDUC Joseph (1746-)
LEDUC Jean (1749-1820) marié avec LEMAIRE Elisabeth (-< 1816), 1 enfant : Marguerite, mon aïeule
LEDUC Elisabeth, mariée avec MASSENAT Joseph, dont 2 enfants : Elisabeth et Claude

> Au minimum, 29 ans d'écart entre le 1er et le dernier enfant!


 - Jules Aimé GAILLET (né à Curel - 52 en 1856) et Augustine Hermance LOMBARD (née à Chevillon - 52 en 1859) se sont mariés à Chevillon en 1884.
S'en suivirent les 11 enfants suivants:
 
GAILLET Marie Valérie Sidonie (1885-1962)
mariée avec CHAROY Emile Gaston (1878-1969), dont 3 enfants : Renée, Roger et Jeanne
GAILLET Armand (1887-1887)
GAILLET Fernande Renée (1888-1986)
mariée avec PETIT Eugène Adrien (1889-1964), mon arrière grand-père, dont 2 enfants : René et Marcel
GAILLET Armand Marcel (1889-1889)
GAILLET Georgette Juliette (1890-1981) mariée avec BERTRAND Camille Claude
GAILLET Julien Théophile (1892-1892)
GAILLET Henriette Simone (1893-1894)
GAILLET Cyrille Gabriel (1895-1895)
GAILLET Lucien Henri (1898-1898)
GAILLET René Lucien (1899-1980) marié avec CHITTIER Elisabeth Eléonore, dont 2 enfants (Bernard et Guy)
GAILLET Clovis Martial Fernand (1900-1902)

> le tout en 15 ans mais avec beaucoup de mortalité infantile: seuls 4 ont survécu et ont dépassé la 1ère année.
 
Dans votre généalogie, une de vos aïeules a t-elle le record du nombre de grossesses?

Chose admirable d'une femme porter vingt enfans vifs - Oeuvres
Collection BIU Santé - Licence ouverte


dimanche 7 juin 2015

F comme Fille-mère et l'enfant naturel de père inconnu #challengeAZ

Je reprends aujourd'hui un article du #challengeAZ de 2013 qui fait état de la situation de fille-mère, en l'occurence de Françoise ROBIN et de son enfant naturel, Brigitte.

Naturel...tel était l'état de Brigitte AUBAILLY lorsqu'elle est née...en opposition à l'enfant légitime.

Brigitte AUBAILLY, ancêtre du côté maternel, est née le 6 mai 1797 à Maisonnais, dans le département du Cher, ancien Haut-Berry.

 
AUBAILLY? ou devrais-je dire plutôt ROBIN?

En effet, en examinant son acte de naissance, le patronyme qui lui est affecté est ROBIN, celui de sa mère, Françoise.
Source: genlucie.free.fr
"Aujourd'hui dix sept floreal l'an cinque de la republique françause dix heures du matin par devant mois denis cheraux agent municipal de la commune de maisonnais elu le quinze brumaire l'an quatre pour dresser les actes de naissance mariage et dessais des citoyens est comparu jean fercinade agé de vingt un ans demeurant au sanglier commune de maisonnais et Brigiste Bordat agé de vingt deux ans ont desclaré que francoise tobin etay accouché aujourdhuit dun enfant femelle quelle a présenté, et a laquelle elle a donné le prenom de brigitte elle d'un perre inconnu dapres cette declaration que le citoyen jean fercinade et la citoyenne Brigite Bordat ont certifiés conforme a la vérité j'ai redigé le present acte que jean fercinade et Brigiste Bordat temoins ont déclaré ne savoir signer..."

Encore un enfant naturel, me direz-vous...! sans père...ce ne sera pas la première fois dans ma généalogie.

Identifier le père inconnu semblait plus aisé avant la Révolution, dans l'Ancien Régime, puisque les filles mères devant faire une déclaration de grossesse devant notaire avec le nom du père.

Cependant, vous avec bien lu au début de cet article que Brigitte est enregistrée avec le patronyme d'Aubailly dans ma généalogie.
Tout simplement, parce que Françoise Robin, sa mère a épousé Michel Aubailly, couvreur de profession, le 20 germinal an VII (ou 9 avril 1799) dans la commune du Châtelet. (source: genlucie.free.fr). Et lors de ce mariage, les 2 époux ont reconnu que Brigitte était leur fille.

Un témoin du mariage, Louis PASQUET, ami des parties, était notaire public dans la commune du Châtelet. Peut-être les époux ont conclu un contrat de mariage et évoquer la filiation de cet enfant...(recherche à programmer!)


Michel Aubailly était-il réellement le père biologique de Brigitte...?
Je n'en serai jamais sûr.
Malgré tout, en rédigeant cet article (merci le #challengeAZ :-), j'ai découvert que Françoise Robin, sa mère, avait eu un autre enfant, entre la naissance de Brigitte et son mariage.
En effet, le 5 pluviose an VII (24 janvier 1799), Michel AUBAILLY (Aubalie dans l'acte), alors propriétaire dans le hameau de Sanglier, vient déclarer à l'agent municipal de Maisonnais que Françoise Robin, indiquée comme sa domestique!, a accouché dans le même lieu dit d'un enfant mâle prénommé Jean.
Michel Aubailly, "son maître", choisit non seulement le prénom, mais aussi le nom de famille : Sanglier!? (en rapport avec le lieu-dit?)
Je ne pensais pas qu'il pouvait être possible de choisir un autre nom que celui de la mère...
En marge de son acte de naissance, il est indiqué Jean Sanglier et non Jean Robin. 

L'enfant de Françoise serait-il de son patron? Michel aurait-il voulu éviter de se déclarer comme le père? d'où le mariage 3 mois après avec sa domestique...
C'est la première fois que je tombe sur ce type de déclaration.
 Est-ce la mère ou son patron qui a choisit le prénom?

Source: http://18135.free.fr/1794-1800/1799N/robinjeandsn.jpg

Source: http://18135.free.fr/1794-1800/1799N/robinjeandsn.jpg
 Le petit Jean est malheureusement décédé le jour d'après.

Françoise Robin serait décédée à La Celle Condé le 28 octobre 1826, lieu de résidence et de mariage de sa fille Brigitte avec Jean Bonin en 1812 ; mariage au cours duquel Brigitte est bien nommée Aubailly, et non plus Robin, comme preuve supplémentaire de la reconnaissance.




La filiation, la vraie, la réelle ou supposée, son absence...que de questions celle-ci peut engendrer!

Et vous, avez-vous des filles-mères et des enfants naturels dans votre arbre? 
avec la mention du père?

Filles-mères / par Odysse Barot
Filles-mères / par Odysse Barot
Source: gallica.bnf.fr

samedi 6 juin 2015

E comme Enfants de l'Assistance élevés par Pauline #challengeAZ

Au lieu-dit "Bois-Rabat" à Mennetou-sur-Cher, mon arrière grand-mère a élevé un ou deux enfants de l'Assistance, sûrement pour avoir un complément de revenu.

Une tradition familiale?
Sa belle-mère, avant elle, Pauline BOUTRON, épouse TROTEREAU, a pris en charge deux enfants également. C'est ce que j'ai découvert grâce aux recensements de la commune numérisés et mis en ligne sur le site des Archives départementales du Loir-et-Cher.

Le 1er enfant dont elle s'est occupé est Eugène CHEVE:

Pauline s'est mariée avec Paul Trotereau en 1880 et a eu 2 enfants:
- Marie, née en 1883,
- et mon arrière grand-père, Désiré, dit Henri, né en 1888.

Alors que mon arrière grand-père n'a que 3 ans, je peux lire dans le recensement de Mennetou de 1891 que le foyer familial comporte, outre les deux enfants, et la grand-mère Cadot, le petit Eugène Chevet, âgé d'un an, et mentionné comme élève des hospices (Seine).

AD41 - 2 MILN R148 MENNETOU-SUR-CHER. - Recensement de population : microfilm des listes nominatives. Années de recensements

Idem en 1896.
Cette fois-ci, Eugène est qualifié d'enfant assisté.

AD41 - 2 MILN R148 MENNETOU-SUR-CHER. - Recensement de population : microfilm des listes nominatives. Années de recensements

Un 2ème enfant assisté a également fait parti du foyer Trotereau-Boutron: Jean DEVILLARD

Dans le recensement de 1901, Jean DEVILLARD est indiqué comme ayant 5 ans, et étant élève de l'Hospice.

AD41 - 2 MILN R148 MENNETOU-SUR-CHER. - Recensement de population : microfilm des listes nominatives. Années de recensements

En 1906, une mention importante est précisée: né à Paris en 1895.

AD41 - 2 MILN R148 MENNETOU-SUR-CHER. - Recensement de population : microfilm des listes nominatives. Années de recensements
Est-il né à Paris, ou y-a-t-il été déposé?



La question que je me pose est: Que sont devenus ces 2 enfants?

Par curiosité, je suis allé sur le site internet des archives de la ville de Paris et j'y ai découvert qu'y étaient numérisés les registres des enfants assistés de la ville de Paris.
J'y ai ainsi trouvé Eugène Chevé en janvier 1890 : 

Répertoires d’admission des enfants assistés de la Seine (1742-1914)

et Jean Devillard en 1896

Répertoires d’admission des enfants assistés de la Seine (1742-1914)

Mais où sont-ils nés? ont-ils vécus après leur passage dans ma famille?

Je me suis alors tourné vers les archives militaires et les registres matricules.
Me disant que résidant sûrement encore dans le Loir-et-Cher à leur 20 ans, ils pourraient y être mentionnés.
Cela ne semble pas être le cas pour Eugène CHEVE mais ce fut positif pour Jean DEVILLARD.

Jean était sur le registre de l'année 1915 sous le matricule 182:
AD41 - 2 MI 48/R135 Registre matricule du contingent de la classe 1915. Microfilm des cotes 1 R 1232

Ce dernier a fait le guerre de 14 et était domicilié à St-Pierre-des-Corps (37) en 1950.
AD41 - 2 MI 48/R135 Registre matricule du contingent de la classe 1915. Microfilm des cotes 1 R 1232

Ce #challengeAZ et ces trouvailles génèrent des nouvelles recherches!

Si vous avez des idées d'archives pouvant mentionner des renseignements, n'hésitez pas.

Vos aïeules ont-elles également pris en charge des enfants de l'Assistance?


Quelques sources sur le sujet : 

- Les Archives des Enfants Assistés aux Archives de Paris (de 1639 à 1921) 

- Blog d'Elise "Auprès de nos Racines" : article "Comment retrouver un enfant assisté de la Seine"