dimanche 13 décembre 2015

Quand les Journées du Patrimoine rejoignent la généalogie? 2/2 #Perpétue #JEP2015

Le 4 octobre, je vous faisais part des Journées du Patrimoine qui ont eu lien fin septembre (Quand les Journées du Patrimoine rejoignent la #généalogie #JEP2015 #Brinay 1/2).
J'évoquais la visite du village de Brinay, à côté de Vierzon, et surtout de son église, un remarquable édifice dans lequel se sont mariés certains de mes ancêtres.

Puisque j'étais à Brinay, j'ai également pris le temps de visiter la vieille ville de Vierzon sur les hauteurs où se trouvent notamment l’église Notre-Dame datant de la période située entre le  XIIème et le XVème siècle.

Église Notre-Dame de Vierzon - photo Benoît PETIT
On remarque d'emblée son clocher-porche qui la caractérise et qui abrite 5 cloches et le grand’orgue du XVIIème.
Église Notre-Dame de Vierzon - photo Benoît PETIT


En allant vers l'autel, sur le côté droit, je remarque une chapelle dédiée à une sainte : Sainte Perpétue.

Je n'avais jamais eu connaissance de cette sainte et surtout de la chapelle qui lui était dédiée.

Ce prénom ne vous est peut-être commun, mais pour moi, oui!
Je dénombre au moins 19 personnes avec ce prénom dans mon arbre, dont 10 aïeules qui portent ce prénom entre 1621 et 1808.

Grâce à cette visite, je comprends désormais beaucoup mieux pourquoi ce prénom revient aussi souvent chez mes ancêtres du canton de Vierzon et de la Sologne toute proche.

Église Notre-Dame de Vierzon - photo Benoît PETIT

Les paroissiens vouaient une certaine dévotion à Sainte Perpétue qui se trouve être la Patronne de Vierzon.
Église Notre-Dame de Vierzon - photo Benoît PETIT
Église Notre-Dame de Vierzon - photo Benoît PETIT

mardi 1 décembre 2015

1er décembre 1727, baptême de Jeanne DELAVAU, berrichonne de Touchay et décès d'un astronome niçois

En ce premier jour de décembre, c'est l'anniversaire du baptême de mon aïeule Jeanne DELAVAU dans la paroisse de Touchay, dans le Boischaut.

Genlucie - lien d'accès
"Lan mil sept cent vingt sept le premier jour de décembre a été
baptisée par moi prestre curé de Touché soussigné jeanne née
du jour fille légitime de Blaise Delavau Laboureur demeurant
en ce bourg et de marie chemin son epouse Le parrain a été
Blaise roger et la marraine jeanne roger lesquels ont déclaré ne savoir
signer enquis"

Gallica

Jeanne est née alors que décédait l’astronome et mathématicien Jacques-Philippe Maraldi.



Neveu, par sa mère, du grand Cassini, il était né comme lui dans le comté de Nice. 
Appelé en France par son oncle, en 1687, il se mit à observer le ciel, et personne de son temps n’en a mieux connu tous les détails. Il entreprit un nouveau catalogue des étoiles fixes, qui l’occupa toute sa vie. On ne pouvait lui designer aucune étoile, qu’il ne dît sur-le-champ la place qu’elle occupait dans sa constellation. Nul phénomène céleste ne lui échappait.



Admis à l’Académie royale des sciences en 1699, il travailla sous Cassini, en 1700, à la prolongation de la fameuse méridienne, jusqu’à l’extrémité méridionale du royaume. Etant allé ensuite en Italie, il fut employé par le pape Clément XI, à la grande affaire du calendrier, et Bianchini, ami de Cassini, ne manqua pas de copier le neveu et l’élève de ce grand astronome, dans la construction d’une méridienne, qu’il traçait pour l’église des Chartreux de Rome, à l’imitation de celle de Sainte-Pétrone de Bologne, tracée par celui qu’ils reconnaissaient tous deux pour leur maître.



dimanche 22 novembre 2015

Le moulin assassin de Savigny...à Chaumont-sur-Tharonne

Au XVIIème siècle, comme maintenant, la vie tient à peu de chose.

En Sologne, où les bourgs sont très éparpillés et où les hameaux sont nombreux, il fallait bien choisir sa route de passage.

Le moulin était souvent un passage obligé pour nos ancêtres afin d'y voir le meunier.
Il devait s'agir également d'un lieu de rencontre dans cette Sologne très étendue.

La paroisse de Chaumont-sur-Tharonne compterait par exemple 116 lieux-dits.

Selon les archives départementales du Loir-et-Cher (règlement d'eau et travaux), son territoire contenait 4 moulins sur la rivière du Beuvron :

- Moulin Vieil,
- Moulin de Rincepot,
- Moulin d'Aguenon, 
- Moulin de Savigny.


C'est au lieu-dit de Savigny à Chaumont-sur-Tharonne, que le curé de la paroisse a relaté plusieurs évènements dans les registres paroissiaux du XVIIème siècle.

Sur la carte ci-dessous (Souce +Gallica BnF ), le lieu-dit se trouve au coin à gauche en bas, au bord de la rivière "le Beuvron".

Gallica - Carte générale de la France. 009, [Gien/levés 1758]. N°9. Flle 34 / Ecrit
Le 10 février 1679, un paroissien, Pierre DAUBRAY (probablement un ancêtre...) décède de mort subite à Savigny.
De quelle manière...?
Geneanet - page 103 - registres en ligne de Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Le 10e febvrier 1679 fut enterré pierre
Daubray decedé de mort subite soubs la
roue du moulin de Savigny"

Comment Pierre s'est-il retrouvé sous la roue du Moulin? le prêtre ne le dit pas.
Peut-être est-il tombé dans la rivière qui l'a mené dans le chenal du moulin....

Autre date, autre évènement:

En février 1676, la "roue tueuse" du moulin fait encore parler d'elle:

Geneanet - page 39 - registres en ligne de Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie

"Le Jeudy fut enteré Claude aagé de vingt
ans decedde le mesme jour soubs la roue du moulin
de savigny ou le cours de leau lemporta et le mit a trouvé 
Lad(ite) roue qui en fut arrestée il sestait confessé
le dimanche auparavant"


Le jeune homme a t-il voulu aider le meunier et est malencontreusement tombé dans la rivière?

En tout cas, que de noyades relatées par le prêtre de Chaumont!

Avez-vous, vous aussi, découvert des passages dans les registres relatant des accidents de noyade ou autres dans le moulin du village?




dimanche 15 novembre 2015

#acteinsolite Série de noyade à Chaumont-sur-Tharonne XVIIème siècle

C'est au cours de ma lecture d'un registre du XVIIème siècle de la paroisse solognote de Chaumont-sur-Tharonne (Loir-et-Cher) que je suis tombé sur cet acte d'inhumation:

Geneanet - registres en ligne - page 205
Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Lan de grace mil six cent quatre vingt six le troisiesme
Jour du Mois d'aoust a esté Inhumé dans le cimetiere
de cette Eglise le corps de Renée gaulleau aagée d'environ
cinquante trois ans femme de Laurent giraud laquelle
se noié en lavant la lessive en presence d'Aignan et
Guillaume prevost qui ne savent signer" 

mais également sur celui-là:
Geneanet - registres en ligne - page 204Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Lan de grace mil six cent quatre vingt six le vingtiesme
du mois de juin a esté inhumé le corps de Silvin
Boschard fils de deffunt Silvin Boschard aagé d'environ
treize ans qui se noya hier au soir en se baignant dans
lestang du moullin et en presence d'aignan et guillaume prevost"


Geneanet - registres en ligne - page 181 - Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Lan de grace Mil six cent quatre vingt cinq le deuxiesme
jour du mois de Janvier a esté Inhumé dans le cimetiere de
cette eglise le corps de Magdeleine Jumeau aagée de treize ans
qui se noya par accident dans une fontaine en presence de pierre
feuvre et de francois sellier"
 

samedi 14 novembre 2015

Union des familles HOURY et GILLET en Sologne au XVIIème siècle : communauté de feux et d'intérêts?

Les lundis 23 et mardi 24 février 1688 sont deux jours de fêtes pour les familles HOURY de Marcilly-en-Gault et GILLET de Chaumont-sur-Tharonne, paroissiens de Sologne, dans l'actuel Loir-et-Cher.

Alors que je cherchais sur les registres en ligne proposés par Geneanet de la paroisse de Chaumont-sur -Tharonne, le mariage de Firmin (H)OURY, et Marie GILLET en 1688, je découvre alors le mariage le même jour de Martin GILLET et d'Estiennette HOURY, frères et soeurs des précédents.
Jusque là, rien de particulier.
En Berry et en Sologne, il était alors fréquent de voir des fratries s'unir par le mariage le même jour pour économiser les frais d'épousailles...



A la page précédente du registre, je découvre alors que d'autres personnes de la famille se sont mariés, à savoir:
- les parents survivants des mariés: Silvin GILLET, père de Marie et Martin, avec Marie GIBBOIRE, mère de Firmin et Estiennette, bref les beaux-parents,
- Jeanne HOURY et Silvin COFFRAND.
Ces deux derniers couples s'étant mariés le lundi 23 février 1688.

Ainsi, 3 frères et soeurs HOURY se sont mariés quasiment le même jour que leurs parents respectifs.

Il faut en fait renverser l'ordre des choses. Je m'explique.
Ces unions ne sont pas intervenues par hasard.

C'est parce que Silvin GILLET et Marie GIBBOIRE ont sûrement voulu conserver leurs biens, métairies qu'ils ont demandé à leurs enfants de s'unir, afin de constituer une communauté générale de biens.

Ce que j'avance reste à prouver par les archives notariales.
Mais, au regard d'études sur les archives notariales des paroisses voisines, il semblerait que ces mariages multiples constitue ce qu'on appelle une "consortie", mais je reviendrai plus tard sur ce terme.

Par conséquent, tout était bon pour garder les biens et ne pas les disséminer avec des dots par le biais d'unions avec des familles multiples.
Les communautés maritales permettaient de garder également les éventuels ouvriers et enfants manoeuvres encore non mariés.

Comme je le disais, mes dires restent à être appuyés par des documents notariaux en allant sur Blois ou en demandant au Cercle Généalogique de Loir-et-Cher qui fait un gros travail de dépouillement de ces registres.

Et vous? Avez-vous déjà rencontré ce type de communautés de biens?

Mariage de Silvin GILLET et Marie GIBBOIRE
page 243 Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Lan de grace Mil six cent quatre vingt huit le
vingt trois(me) du mois de feuvrier apres la publication
de trois bans fiancailles faites et autres ceremonies
accoutumée ont été espouséz par moy curé soussigné
Silvin Gillet laboureur, et Marie Gibboire en presence de
Martin Gillet et Marie Gillet ses enfants du costé de la
mariée pierre houry estiennette houry ses enfants Jean
Gibboire firmin houry noel gillet et autres parents et
amis qui ont déclaré ne savoir signer."
Fi Houry

Une signature d'un aïeul solognot au XVIIème siècle

Cette découverte est bien rare pour que je ne la mentionne pas.

Au cours de mes recherches généalogiques sur mes ancêtres berrichons et solognots, je me suis vite rendu compte que l'écriture n'était pas ou très peu maîtrisée par ceux-ci.

La preuve en est que seuls mes aïeux de la fin du XIXème siècle savaient signer ; contrairement à mes ancêtres lorrains.

Ainsi, du XVIème au XIXème siècle, aucun signature ou paraphe n'est constatée sur les registres d'état civil et paroissiaux.

Ce fût sans compter sur cette découverte de ce début d'après-midi.

Un internaute m'a fait remonter une erreur de date sur la fiche de Marie GILLET mariée à Firmin HOURY en 1688 à Chaumont-sur-Tharonne, petite commune de Sologne, dans le Loir-et-Cher.

C'est en retrouvant le registre paroissial de cette commune sur Geneanet que j'ai pu lire l'acte de mariage de mes deux aïeux.

Geneanet - registres en ligne - page 244 Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie
"Lan de grace Mil six cent quatre vingt huit
le vingt quatre(me) de feuvrier apres la publication de
trois bans sans opposition fiançailles faite Jay
prestre curé soussigné donné la benediction nuptiale
a firmin houry et a Marie gillet en presence de
Marie gibboire mere Jean Gibboire firmin houry oncles
du costé de la mariée silvin gillet pere martin gillet
frere et autres parents et amis qui ont déclaré ne
scavoir signer"

Tout en bas, 2 signatures apparaissent, ou plutôt 3:
- celle du curé
- "Coffrand" (dont j'ai découvert le "propriétaire")
- et "fi houry", signature que je n'avais pas réussi à lire au premier coup.
Geneanet - registres en ligne - page 244 Chaumont-sur-Tharonne (Loir et Cher, Centre-Val de Loire, France) | 1674 - 1692 | Mairie

Cependant, il existe un doute: s'agit-il de mon aïeul ou de son oncle qui porte les mêmes prénoms et noms?

Malgré tout, je constate que certains solognots du XVIIème siècle savaient signer : dois-je en déduire qu'ils avaient une condition sociale plus élevée?


Et vous? qu'en est-il lors de vos recherches?

Je suis curieux d'avoir des retours d'autres généalogistes avec des ancêtres solognots...

mercredi 11 novembre 2015

Movember, moustaches...et mes ancêtres dans tout ça?

Parce que c'est le mois de novembre..., il est nécessaire de parler de la moustache!

Qui dit novembre...
qui dit moustache...
=  dit Movember.

Le mouvement Movember pousse les hommes à adopter la moustache durant le mois de novembre pour sensibiliser aux cancers masculins (https://fr.movember.com/about/foundation) (http://mobro.co/benetit92 @movemberfra).

Puisque je n'ai toujours pas essayé de porter la moustache, c'est le moment où jamais.

Qu'en est-il de nos aïeux?
Puisque vous l'aurez remarqué : Que de moustaches sur nos photos anciennes du début du XXème siècle.

Ainsi, dans cet article, je vais lier photo, généalogie et moustache.
Tout cela va me donner un article illustré ou sévèrement poilu!

Sur les photos jaunies des soldats de 1914-1918, conservées précieusement dans les familles, les visages portent souvent moustache.

La moustache est devenue, au XIXe siècle, un attribut indispensable dans l’armée. 
Le militaire moustachu est l’image même de la virilité, à la fois de par son métier, son uniforme et son apparence physique.
Le terme "Poilu" est devenu un incontournable de la Grande Guerre. Il y a quelques années, les rares anciens combattants encore vivants étaient qualifiés de "derniers Poilus", et nombreux sont les livres sur le conflit qui l’utilisent dans leur titre.  

"Etre un poilu", "avoir du poil" signifie ne pas avoir froid aux yeux : une fois de plus, la pilosité est synonyme de virilité. 
Le mot fait son chemin dans certaines casernes françaises au XIXe siècle et va obtenir un grand succès pendant la Grande Guerre. 
Mais ce succès est ambigu : dans un premier temps, le combattant français ne s’appelle pas lui-même "Poilu". Ce sont les civils, les journalistes, bref les non-combattants qui utilisent d’abord le terme, en hommage à leurs défenseurs. 
Ceux-ci vont soit rejeter "Poilu", comme un mot artificiel, soit l’adopter pour recueillir le respect qu’il suscite à l’arrière. Mais il garde longtemps un côté livresque et peu naturel et les soldats français utilisent fréquemment des termes plus neutres comme "les hommes" ou "les bonshommes".

Qu'en est-il chez mes aïeux?

J'illustrerai cette réalité du début du XXème siècle avec quelques photos de mes arrières grand-père.

  1. Commençons dans l'ordre "SoSa" avec Eugène PETIT qui arbore fièrement sa moustache lors de sa prise photographique vers 1919 à Paris, alors qu'il travaillait dans les ateliers de cycles à Boulogne Billancourt (92).

Collection personnelle Benoît PETIT

Eugène a ce qu'on appelle, une moustache "en guidon", longue avec les extrémités incurvées:


2. Maintenant c'est le tour de mon arrière grand-père, Marcel Arthur VIARD, dont je possède ces quelques photos:

La première photo date de la 1ère guerre mondiale.
Collection personnelle Benoît PETIT
 La deuxième date de 1920, et est extraite de son certificat de capacité à conduire obtenu à Nancy:

Collection personnelle Benoît PETIT


On observe facilement une moustache, mais qui semble assez discrète!

Pour cet arrière grand'pa, j'hésite entre la moustache "stylo" (au-dessus) ou "pyramidale" (en-dessous)

Je penche pour un Marcel plutôt pyramidal dans sa moustache...

3. J'aborde maintenant mes arrières grand-pères maternel, dont le premier est Désiré TROTEREAU, surnommé Henri (on ne sait pourquoi)!

La première date de son mariage en 1913 à Saint-Laurent, dans le Cher.
Collection personnelle Benoît PETIT
 La seconde date de la première guerre mondiale, sûrement avant son emprisonnement en Allemagne:

Collection personnelle Benoît PETIT

Désiré a la moustache assez touffue, pourrait-on dire.
On peut la qualifier de moustache "à la morse" (comme l'animal) ou de moustache brosse.

4. Pour terminer la série des "Grand-papa Moustaches", vient le tour d'Eugène Jean-Baptiste PREHAU.
Cette photo date de 1912, lors de mariage avec Marguerite à La Celle-Condé (18).

Comme pour Marcel précédemment, je penche pour une moustache pyramidale.
Collection personnelle Benoît PETIT
 Et vous? vos aïeux sont-ils de fiers moustachus?



 

dimanche 4 octobre 2015

Quand les Journées du Patrimoine rejoignent la #généalogie #JEP2015 #Brinay 1/2

Brinay

Le week-end dernier, j'ai profité d'un week-end berrichon pour visiter, un peu par hasard, la petite commune de Brinay, qui jouxte Vierzon, dans le Cher.
Google Maps

Je n'étais jamais passé dans cette bourgade alors que je suis allé maintes fois dans les communes alentours, situés sur la route des vignobles du terroir de Quincy.
J'ai toujours entendu parler de Brinay pour son église fameuse, mais aussi plus récemment, suite à la découverte d'ancêtres provenant de cette paroisse.

Brinay, situé dans le pays de Vierzon, bordée par la rivière du Cher, possède un patrimoine historique important avec son église du XIème sicèle et son patrimoine du XIXème siècle avec la halle des métiers, le grenier, le silo à légumes...

Eglise de Brinay - photo personnelle


L'église, de style roman, comme la plupart des églises du Berry, est l'un des plus importants sites de l'art roman en France, en raison de ses fresques du milieu du XIIème siècle, particulièrement bien conservées.

Eglise de Brinay - photo personnelle

L'église est dédiée à Saint Aignan, évêque d'Orléans.

Au XIXème siècle, par hasard, cachées sous le plâtre, des fresques sont découvertes dans le choeur de l'église. Sont alors mises à jour des fresques illustrant la "Vie silencieuse du Christ", datées de la moitié du XIIème siècle.

Eglise de Brinay - photo personnelle

Eglise de Brinay - photo personnelle
L'église recèle également un calendrier médiéval, qui, peint à l’intérieur de l’arc qui sépare la nef du chœur, associe une activité à chacun des douze mois (c’est le seul cycle de ce type de l’époque romane qui soit complet en France). Plus encore que leur nombre ou leur surface, ce sont le dessin élégant aux couleurs vives et fraîches et l’équilibre qui surprennent les visiteurs par leur exceptionnelle qualité, une verve affranchie des contraintes géométriques.

C'est dans cette église qu'ont été baptisés ou que se sont mariés certains de mes ancêtres.

C'est le cas de Léonnard GROS baptisé en 1699 :

Site internet Archives du Cher page 31 Brinay 1693 1702 3E 125 http://www.archives18.fr/ark:/41383/s0052f9f71250858/52f9f71261ec3
Le cinquiesme jour de Novembre mil six cent quattre vingt
dix neuf a este Baptisé par moy curé soussigné Leonnard
né de ce jourdhuy fils de Jean Gros vigneron et de Jeanne
Archer son epouse, le parrein a esté Leonnard  Arché, La
marraine Marie Archer qui ont dit ne scavoir signer
ainsy signé
R Simon

Ses parents, Jean GROS et Jeanne ARCHER, ont peut-être pu contempler les fresques de l'église et son calendrier, pendant que le curé officialisait leur mariage en 1696:
page 18 Brinay 1693 1702 3E 125 http://www.archives18.fr/ark:/41383/s0052f9f71250858/52f9f7125e04f
Le cinquiesme jour de novembre mil six cent
quattre vingt seise apres la publication des trois bans
de mariage faite par trois dimanches qui festes
consecutives en cette paroisse et celle de foecy et fiancailles
celebrees d’entre Jean Le Gros fils de deffunt martin
Gros et d’Estiennette Barengere ses pere et mere dune
part, et anne Archer fille de martin Larché et Jeanne
Aubert de la parroisse de foecy dautre part auxquelles
ne sestanttrouvé aucun apposition ou empeschement
recu le conde du sieur cure de foecy datté du vingt troisiesme
septembre de la faisite année, Je curé soussigné les ay
recu a la benediction nuptialle apres sestre donné l’un
a lautre les consentement mutuel de mariage en presence
 de Louis Barenger, Le sieur Barthelemy rousseau, Claude
Bidault qui ont dit ne scavoir signer sauf le soussigné
ainsy signe Rousseau
R Simon

Ces journées du patrimoine m'ont permis de lier la découverte à la vie de mes ancêtres.

Mon ancêtre, Jean GROS était vigneron ; métier important dans cette paroisse puisque la culture de la vigne est représentée dans deux scènes du calendrier médiéval de Brinay:
- en Mars: avec la taille de la vigne
- en Septembre, avec le foulage du raison dans une cuve.

photo personnelle


 Un deuxième article sera consacré aux journées du patrimoine avec la visite de Vierzon et son église.




samedi 26 septembre 2015

#1J25P 25 Poilus de Nançay #Berry morts pour la France indexés sur le site "Mémoire des Hommes"

+Jean-Michel Gilot a proposé aux blogueurs d'indexer pour le 25 septembre 25 poilus morts pour la France et ainsi participer à un hommage collaboratif aux victimes de la Grande Guerre.
Lien vers l'évènement proposé

J'étais déjà inscrit au programme d'annotation collaborative sur le site Internet "Mémoire des Hommes", mais il y a fort longtemps que je n'avais pris le temps d'y retourner.

Le challenge proposé par Jean-Michel était l'occasion de me remettre en route pour cette belle cause.

J'ai alors choisi d'indexer les poilus de la commune de Nançay, dans le département du Cher, en m'appuyant sur le site "http://monumentsducher1418.free.fr".
Les poilus mentionnés dans cette base et affichés sur les monuments n'ont quelquefois pas été retrouvés sur Mémoire des Hommes, et je me suis finalement tourné vers le livre d'or de la commune.

Bon an, mal an, je suis arrivé à identifier 25 soldats recensés dans Mémoire des Hommes et dont j'ai pu indexer la fiche.
Certains ne sont pas nés à Nançay, mais leur acte de décès y ont été transcrits, le plus souvent parce que la famille y était domicilié, ou parce que le soldat y fût domicilié.

Bref, je suis fier d'avoir participé à cette opération.
Même si je n'ai fini l'indexation que le 26 au matin..., 25 de nos poilus berrichons figureront dans cette base, et seront, je l'espère, retrouvés plus facilement par certains de leurs descendants.

Les 25 soldats suivants ont été reportés dans le formulaire suivant:

Eugène ALLERON Né 1882 Nançay (18) soldat 2e cl. 95e RI MPLF 12-02-1915 Bourges Hôpital militaire (18) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/…/5242bad0d…

Achille BEAULANDE Né Nançay (18) 11-05-1885 soldat de 2e classe 285e RI MPLF 12-05-1915 Cambrin (62) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/…/5242bc194…

Albert BEAULANDE né 1896 Nançay (18) soldat 2e cl. 31e RI Mort PLF 12-10-1916Bouchavesnes-Bergen 80

Emile BEAULANDE né 1894 Nançay 18 maître pointeur 45e RA Mort PLF 11-04-1917 Pontavert La Sapinière...


Constant BENOIT soldat 230e RA MPF 11-08-1918 Vineuil (60) Ambul. 15/9 hameau...

Alexandre BOIRET Né 1887 Neuvy/Barangeon-18 soldat 2e cl.295e RI 06-10-1916 Montdidier-80 L'ambulance 14/20 http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/…/5242bc59b…

Louis BOURDIER Né 1891 Nançay-18 soldat 2e cl. 31e bat. chasseurs à pied (31e BCP) MPLF 26-09-1915 Angres-62 http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/…/5242bc802…

Jean Baptiste BOURGOIN Né 1880 Nançay-18 sapeur 1er Régt du génie MPF 03-03-1880 Fismes-51 à l'ambulance 1/38 http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/…/5242bc82e…

Alphonse BUREAU Né 1885 Nancay-18 caporal 295e RI MPF 22-08-1915 Angres Bully 62 http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/…/5242bca8c…

mais également les suivants:





mardi 4 août 2015

Exercice de #paleographie aoûtien : un baptême en Hautes-Alpes de 1684 #VivianMaier #rfgenealogie

C'est en lisant la +La Revue française de Généalogie  n°219 (août-septembre 2015) et notamment l'article "Bataille pour l'héritage de Vivian Maier" qu'un nom de village puis un patronyme me sautèrent aux yeux, m'interpellèrent....

Cet article relate les origines de l'artiste dans les Hautes-Alpes, plus exactement dans le village St Laurent-du-Cros, village d'origine d'un de mes ancêtres...meusiens, Dominique Symiand, qui avait fait l'objet d'un article lors du #challengeAZ "D comme Dominique Symiand, un montagnard devenu lorrain".

Il se trouve que cet ancêtre baptisé le 8 janvier 1676 porte le même nom que l'aïeule de Vivian Maier, Marie SIMIAND, épouse Jaussaud, décédée en 1690 à St-Laurent-du-Cros.

Mon sang n'a fait qu'un tour!

De suite, je me suis dirigé vers les registres paroissiaux de Saint-Laurent pour vérifier si un cousinage était possible...sauf que le plus vieux registre commence en 1674 et je n'ai pu voir le lien entre ce Dominique et cette Marie...

Cependant, j'ai fait une découverte sur Dominique, ou une redécouverte, à savoir qu'il était déclaré comme naturel lors de son baptême.

Pour sa soeur, Dimanche (oui, oui, cela existe), baptisée en 1684, une ligne de l'acte de baptême me pose quelque problème de lecture, d'où l'appel aux généalogistes chevronnés que vous êtes pour m'y aider.

Plus exactement, la 3ème ligne serait à transcrire:

Archives des Hautes-Alpes - page 4
5 Mi 354 - Baptême, mariage, sépulture.
Dates : 1683-1687
Contexte : Saint-Laurent-du-Cros
" Le seize avril mil six cent quatre vingt & quatre a este
baptise dimanche symiand fillie de dominiq & de Marguerite Arnaud
…..maries ni ayant promis du nous audit mariage…
le neuf du courant ses parrins sieur Jean martin Chattellain de St Laurent
du Cros Dimanche Chapuis  fille M S Jacques tous habitants dudit lieu
de St Laurent du Cros signé le dit Sieur Martin Ladte Chapuis….
"

Je vous remercie à l'avance pour vos propositions...et bon cas pratique à toutes et à tous...


mercredi 22 juillet 2015

Z comme Zelie Petit : qu'est-elle devenue? #challengeAZ

Le père de mon arrière grand-père,  Jean Émile Petit avait un frère, Camille, chef de la gare de Pantin, et 2 soeurs, Aline et Zélie.
Les quatre sont nés à Fréméréville-sous-les-côtes dans la Meuse.
Zélie est née le 16 janvier 1865, du mariage de Ferdinand PETIT et Appoline ARNOULD:
 
Archives Meuse - page 22 - 1863-1872 (2 E 202 (8))

Elle s'est mariée à Lérouville (55) le 17 juillet 1886 avec Flavien Firmin COGNET ,avec qui elle aura 5 enfants.

Zélie fût témoin du mariage de mon arrière-grande tante Alice Petit avec Marie Louis Paul CHENEVAT en 1908 à Euville (55) . 
Elle y est mentionnée comme couturière domiciliée à Lérouville.
Photo personnel - salle de lecture Archives Meuse

 Après cette date je ne trouve malheureusement plus de traces de Zélie :
- ni dans les registres,
- ni dans les recensements. 

Voici la liste de ses 5 enfants:

COGNET Elie Joseph Eugène Aimé (1887-1915)
    •    BRIQUET Alice Augustine (1894-)
    •    Sans descendance connue

COGNET Albert Auguste Paul (1890-1950)
    •    COGNET Marguerite Césarine Georgette (1890-)
    •    Sans descendance
 
COGNET André Camille (1891-1925)
    •    PIGOT Jeanne Marie
    •    Sans descendance connue
 
COGNET Gilbert Henri (1896-)
    •    GAUDILLIERE Marie Marthe
    •    Sans descendance connue
 
COGNET Henriette Gabrielle (1899-) à Pont sur Meuse (55)
    •    COPPIN Fernand Marie Anatole
    •    1 enfant :
 
En publiant leur nom, certains descendants se manifesteront peut être!

mercredi 15 juillet 2015

Y comme Yvonne Petit #challengeAZ

Yvonne est née le 30 avril 1901 à Paris, sûrement au 79 rue Philippe de Girard (XVIIIème), du mariage de Charles Camille PETIT (frère de mon aïeul Jean-Emile) et de Lucie Henriette FRANCOIS, meusiens d'origine ; D'origine, car Charles Camille était employé à la Compagnie des chemins de fer de l'Est à Paris, d'où la naissance de leur unique fille à Paris.


A 18 ans, Yvonne épouse, toujours à Paris, le 16 octobre 1919, Emile René VACHER.
Ils se marièrent quasiment le même jour, et dans le même hôtel de ville, à savoir celui du Xème arrondissement, rue du Faubourg St Martin, que mes arrières grand-parents, Eugène PETIT et Fernande GAILLET.

Yvonne divorcera le 21 novembre 1952, sans enfants, et décèdera à Meaux (77) le 24 juin 1959.

C'est de cette cousine que mon arrière grand-père, Eugène, héritera peu de temps après.


dimanche 12 juillet 2015

Tué dans le clocher de Lucey #Lorraine #acteinsolite

C'est en prenant le temps de lire les registres paroissiaux, en feuilletant les pages une à une que quelquefois on tombe sur des écrits qui diffèrent des simples enregistrements de baptême, mariage et sépultures.

C'est dans le cas dans le registre de la paroisse de Lucey (Meurthe-et-Moselle) en 1677.

Le curé Prévost raconte une histoire, tout autant triste, dramatique qu'insolite. Lisez plutôt!

Archives départementales de Meurthe-et-Moselle > Registres paroissiaux et d'état civil  page 105
Lucey 1630 1734 5 Mi 326/R 1
"Et le mesme jour fut inhumé au cymetiere dud.
Lucey jean fils de Jean chenot vigneron demeurant
aud. lieu aagé de vingt deux ans ou environ ayant
esté tué dans le clocher de l'église paroichialle d'un
coup de tonnerre en sonnant les cloches pour appaiser
un orage qui sesleva la cinquieme sur les six ou
sept heures du soit de ladte année 1677 ladt. chenot
fut inhumé en pres. de ses pere et mere et de
la plus saine partie des habitants dud. lieu."


Je ne suis pas vraiment sûr de la transcription.
En dehors du fait divers, on remarque que le prêtre n'estime pas forcément ses ouailles en parlant de la "saine" partie des habitants...

samedi 11 juillet 2015

1694 Quelle était la fonction de Théodore LE HEU? #sérendipité #paleographie

Alors que j'étais à la recherche de mon ancêtre Mansuy PETIT dans les registres paroissiaux de Gondreville (Meurthe-et-Moselle) en Lorraine, je tombe sur une page spécifique consacrée à ....un de mes ancêtres! à savoir Théodore LE HEU.

Mon Sosa 1500 est explicitement nommé sur la page de gauche par le curé De Vaubert pour des affaires en lien avec le cimetère!
Archives Départementales  Meurthe et Moselle - Page 209
Gondreville 1586 1702 5 Mi 230/R 1 http://archivesenligne.archives.cg54.fr/ark:/33175/s0054ad10ea068e8/54b30f946757a

Je ne sais si mon ancêtre s'occupait de l'entretien du cimetière? j'aurais besoin de vos lumières paléographiques et historiques.

Ci-dessous, les extraits de la page mentionnée et les essais de transcriptions:
Archives Départementales  Meurthe et Moselle - Page 209
Gondreville 1586 1702 5 Mi 230/R 1 http://archivesenligne.archives.cg54.fr/ark:/33175/s0054ad10ea068e8/54b30f946757a
 "Ce jourd'huy vingt quatriesme de may de la presente Année mil six cent
nonante quatre l'Erbe du cymetiere a estée publiée aussi a l'issue des
vespres et a esté escheu a Theodore le heu pour trois années consecutives,
sans y comprendre la presente, a raison de sept franc par chacune année
dont les paiement de chacune année se feront a la feste de saint martin
...., fait en presence de urbain colin et claude symonin eschevins de l'église
de Gondreville
de Vaudrey curé
marque de Theodore le heu
marque de claude symonin
Urbain Collin"
Archives Départementales  Meurthe et Moselle - Page 209
Gondreville 1586 1702 5 Mi 230/R 1 http://archivesenligne.archives.cg54.fr/ark:/33175/s0054ad10ea068e8/54b30f946757a
"L'Erbe du cymetiere a esté escheu à l'issue des Vespres a Theodore le heu
pour la presente Année mil six cent quatre vingt dix huit a raison de
sept frans Barois qui se paieront par ledit le heu a la saint martin prochaine de
la ditte presente Année en presence de eschevins
d'Eglise
marque de Theodore le heu
nicolas bruson
L. fourcarde
Vaudrey curé de Gondreville"

Archives Départementales  Meurthe et Moselle - Page 209
Gondreville 1586 1702 5 Mi 230/R 1 http://archivesenligne.archives.cg54.fr/ark:/33175/s0054ad10ea068e8/54b30f946757a
"L'Erbe en cimetiere a esté publiée et escheu a l'issue des Vespres a Theodore le heu
pour la presente Année mil six cent quatre vingt dix neuf a raison de sept frans
barois et a linstant elle lui a esté laissée pour deux autres années sur le mesme
pres de sept frans par chacune Année fait a Gondreville le vingt sixiesme d'apvril
mil six cent quatre vingt dix neuf
marque de Theodore le heu
L. Fourcarde
Marque de david eschevin
Vaudrey curé de Gondreville"




dimanche 5 juillet 2015

X comme l'absence de père pour les enfants d'Eléonore, d'Anne et Jeanne #challengeAZ

Je reprends aujourd'hui un article du mercredi 17 avril 2013 "P comme Père inconnu...au bataillon!", écrit à l'occasion du premier #challengeAZ et qui liste les cas d'enfants naturels rencontrés dans ma généalogie.

"Après un article sur les enfants naturels, je ne pouvais louper le coche, sans évoquer la problématique du père en généalogie.

Je me souviens d'ailleurs, alors de la mention d'un curé de Badonviller en 1775 en Lorraine, ancien département de la Meurthe (54) qui dans un registre qui rappelait aux pères leur devoir de présence lors du baptêmes (cf. mon article "mais où sont les pères").

Je vais surtout aborder ici les cas de mes ancêtres nés sans père déclaré ou connu.

Mais oui, on est en droit de se demander: Où sont les pères??

Cachés, connus mais omerta du village et donc du curé dans la tenue du registre, mère rejetée, le père étant marié ou d'une autre catégorie sociale...beaucoup d'hypothèses peuvent être imaginées.

C'est pas tout ça, vous me direz, mais si je fais de la généalogie, c'est pour en savoir plus.
Seulement, comme dirait l'autre, les voix du seigneur sont impénétrables...!

Curieusement, et sûrement par hasard, les cas d'enfants nés de père inconnu, se trouvent du côté paternel! Dans le Berry et en Sologne, les pères se sentaient plus responsables ou moins fuyards...?

1) Le cas le plus récent: Anne-Marie Eléonore DUMANOIS 

J'ai déjà évoqué le cas d'Anne-Marie Eléonore dans un précédent article.
Elle fut "fille mère" à l'âge de 20 ans, d'une fille, Anne-Marie Léonie, née le 20 septembre 1868 à Koeur la Grande également, et donc née de père inconnue (malheureusement pour moi...car au XIXème siècle, il n'y a plus de déclaration de grossesse comme avant la Révolution, et donc je n'ai pas de possibilités d'avoir une trace du père).
9 ans après la naissance de Léonie, elle a accouché le 31 juillet 1877 de Louis Léon Guillaume, né également de père inconnu. Celui-ci est décédé à l'âge de 23 ans aux carrières d'Euville (Meuse), sûrement lors d'un accident.
En 1880 et 1883, elle a donné naissance à 2 autres enfants morts nés, également de père inconnu.
En conclusion, pour chaque enfant, le père était inconnu...homme marié??
2) Le cas de Pierre MUTELOT né le 15 octobre 1776 à Rigny la Salle (Meuse) de père inconnu

Archives Meuse - Rigny-la-Salle

Là non plus, pas d'indications...

"Pierre fils naturel d'anne Mutelot est né et a été batizé le quinzième du mois d'octobre de l'année mil sept cent soixante et seize. Il a eu pour parein pierre pemjean et pour mareine Elizabeth Mutelot, le parein a signé et la mareine a déclaré ne savoir signer."

3) Nicolas MONTIGNOT, enfant naturel né le 15 juillet 1734 à Rigny la Salle

Archives Meuse - E dépôt 329 (1 E 3)   "http://archives.meuse.fr/?id=recherche_guidee_etat_civil_detail&doc=accounts%2Fmnesys_ad55%2Fdatas%2Fir%2FEtat%20civil%2FFRAD055_EC.xml&page_ref=228827&unittitle=1730-1749&unitid=E%20d%C3%A9p%C3%B4t%20329%20%281"

"Nicolas, fils naturel de jeanne Montignot est né et a été abptisé le quinzième du  mois de juillet de l'année mille sept cent trente quatre et il a eu pour parrein nicolas Bistorin et pour marreine anne henry Epouse de Claude Benoit qui ont signé avec moy"
Possibilité de trouver une déclaration de grossesse chez un notaire...? mais dans quel périmètre?

D'après  le livre de Jean-Louis Beaucarnot "ABC de la généalogie", il est parfois possible de retrouver une précieuse "déclaration de grossesse". Pour éviter que certaines de ces mères, en situation de détresse, ne soient tentées de tuer leur enfant à la naissance, une ordonnance, prise sous Henri II et fréquemment rappelée par la suite, leur fit une obligation de déclarer officiellement leur état.
Malgré tout, beaucoup s'en dispensaient. Celles qui respectaient ce texte le faisaient souvent auprès d'un notaire, de préférence un peu loin de chez elles (10 à 15 km), dans des actes où elles racontaient les circonstances de leur séduction, en ajoutant souvent le nom du séducteur. Il ne s'agissait que de déclaratif cependant, sans témoignage contradictoire!"

samedi 4 juillet 2015

W comme Wife 3 times! #challengeAZ

Trois = tel est le nombre d'époux de mon aïeule solognote, Marie GARNIER.

Fille de Laurent Garnier et de Perpétue Bourgoin, elle fût baptisée le 23 octobre 1707 à Vierzon (Cher), et comme le veut la tradition, elle porte le nom de sa marraine, à savoir Marie Mouilleron.
Archives départementales du Cher - page 312
Vierzon 1702 1713 3E351
Avant l'âge de 15 ans, elle épouse son premier mari, Pierre BARDOU (ou Bardon) le 16 juin 1722 à Méry-sur-Cher.

Elle a eu, de ce premier mariage, au moins 5 enfants:
- Jeanne, née le 13 mai 1723 à Méry,
- Antoine, né le 12 décembre 1724 à Méry (marié le 6/7/1751 avec Marie Pertui à Theillay),
- Claude, né le 22 mars 1727 à Méry (marié le 1/07/1749 avec Marie Anne Leclerc à Selles-St-Denis),
- Marguerite, né le 17 août 1729 à Vierzon avec l'aide d'une matrone (décédée le 25 septembre 1729),
- Laurent, né le 28 mars 1731 à Méry (marié en 1751 avec Marie Métivier à Selles-St-Denis)

Grâce au site de dépouillement "Généalogie en Berry", j'ai découvert que Pierre bardou est décédé à Méry le 3 avril 1733.

Ce n'est qu'en 1737 que Marie se remariera avec Silvain BRILLANT à Theillay (41), plus exactement le 29 janvier 1737.
Culture41 pages 3 et 4 THEILLAY (Commune de). -  4 E 256/20  - Registre paroissial. Baptêmes, mariages, sépultures 1737 - 1737

Avec Silvain, Marie aura 3 enfants:
- mon aïeule Perpétue, née à Theillay le 5 février 1738,
- Sylvain, né le 28 juillet 1740,
- et Catherine, née le 7 septembre 1743 (mariée à Silvain Blanchard en 1765 à Selles-St-Denis)

Le 20 juillet 1747, Sylvain BRIAN décèdera à Theillay à l'âge de 60 ans.

Le 3 mai 1751, elle épouse à Selles-Saint-Denis Jean METIVIER, également veuf.
Culture41 page 58/65 SELLES-SAINT-DENIS (Commune de). -  4 E 241/26  - Registre paroissial. Baptêmes, mariages, sépultures (1750-août 1751) 1750 - 1751
Ce mariage aura lieu en même temps que celui de son fils, Laurent Bardou, avec la fille de son nouveau mari, Marie Métivier.

A l'âge de 76 ans, Marie GARNIER serait décédée le 23 mai 1767 à Theillay (information à confirmer).

Bref, une vie bien remplie, avec 3 maris et au moins 8 enfants.


vendredi 26 juin 2015

V comme les Veuves solognotes #challengeAZ

Au XVIIème siècle, en Sologne plus qu'ailleurs dans le royaume, la démographie pèse beaucoup sur les mariages contractés.
Selon le Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne (numéro 58), à 25 ans, âge de la majorité coutumière, il ne restait plus dans une classe d'âge que 35% de la population.
La mort continuant ensuite à frapper, la durée des unions s'en trouvaient raccourcie considérablement.

A Tremblevif (aujourd'hui Saint-Viâtre), à cette époque, les deux tiers des unions ne dépassaient pas 10 ans!
Le corollaire en est le nombre considérable de veufs et de veuves qui contractent à nouveau un mariage, y compris très souvent en épousant un célibataire.

A titre d'illustration, quand mon aïeule Noëe BOUQUIN épouse Maria DESBORDES à 18 ans le mardi 3 septembre 1680 à Tremblevif, elle ne s'imaginait pas qu'à 38 ans, elle serait déjà veuve!

Culture41 page 10 E-DEPOT 231/18 -  Registre paroissial. Baptêmes, mariages, sépultures (octobre 1699-décembre 1700) 1699 - 1700

"Le vendredi 30 avril 1700 a été inhumé dans le cimetière maria Desbordes homme
de bras demt au bourg mort hyer subitement aagé d’environ 50 ans ont assisté à ses
funerailles noel Bouquin sa femme, jeanne et marie Desbordes ses filles, gentien Desbordes
frere, Elizabeth Desbordes femme de michel… soeur, Jacqu Simon
"

Noëe ne semble pas s'être remariée ensuite...

Le 24 février 1688 à Chaumont-sur-Tharonne, Marie GILLET épouse Firmin HOURY.
10 ans après, Marie devient veuve! Firmin décède en effet le 20 juin 1698 à Marcilly-en-Gaut.

Toujours à Chaumont-sur-Tharonne, Silvine GOLEAU épouse le mardi 31 janvier 1690 Silvain DAUBRAY, dont elle deviendra veuve le 11 novembre 1703.
Silvine n'avait (sous réserve de vérifications) qu'une trentaine d'années.

Qu'en est-il de vos aïeules?

mercredi 24 juin 2015

U comme Urion Marguerite de Villers #challengeAZ

Urion est le seul patronyme familial de ma généalogie commençant par un U !

Un nom de famille quelquefois écrit Uvion ou Euryon sur les registres paroissiaux de Villers-en-Haye, paroisse lorraine au nord de Toul et Nancy.

C'est à Villers que s'est mariée Marguerite Urion avec Jean Lartillot, du village de Griscourt tout proche, le 21 février 1746.

AD54 page 65/318 Villers-en-Haye 1691 1792 5 Mi 572/R 3
L’an mil sept cent quarante six le vingt et
un fevrier apres avoir cy devant
publié un ban au prône de la messe
parroissialle le dimanche de la quinquesieme
le vingt du meme mois entre Jean Lartillot fils de
Claude Lartillot et de francoise Robert ses pere et
mere de la parroisse de Griscout d’une part, et
marguerite urion fille de Claude urion et de
marie morlot ses pere et mere de cette paroisse
de villers en haye d’autre part sans qu’il y ait eut
aucun empechement ny opposition semblable publication
ayant aussy été faite audit griscourt le dit jour vingt
debvrier comme il conste par le certificat du sieur
martin mulnier vicaire au meme lieu, je soussigné
nicolas françois poirot pretre curé dudit villers en
AD54 page 65/318 Villers-en-Haye 1691 1792 5 Mi 572/R 3
haye en consequence de la dispense des deux autres bans
accordée par monsr l’official de Toul le
dix huit du meme mois de fevrier ay receu leurs
mutuel consentement de mariage avec les ceremonies
prescrites par la sainte eglise en presence des
parents et autres temoins qui ont signé et marqué
avec moy

Les registres de Villers ne contiennent malheureusement pas les feuillets entre 1720 et 1739, et je n'ai retrouvé ni le baptême de Marguerite, ni le mariage de ses parents.

Peut-être un lecteur aura une piste à me donner...?

Avez-vous un patronyme commençant par la lettre UUUUUUUUUU...?