samedi 1 mars 2014

Les photos de famille : un trésor à sauvegarder (Etape 1/4)

La photo de famille : un des sujets qui me tient à cœur.

En effet, ce n'est pas la première fois que j'en parle.
Courant octobre 2013, j'avais déjà évoqué l'importance de la photo de famille dans la recherche généalogique et pour donner de la vie à son arbre familial.
Anne-Marie PREHAU (3ème à partir de la gauche), ma grand-mère, avec sa main sur l'épaule d'André LUNEAU, son beau-frère. Le petit devant est Jean-Marie LUNEAU. La dame en chemisier blanc est Madeleine PREHAU, ma grande tante - collection privée Benoît PETIT

La photo de famille: un document cher à mes yeux.

Je ne suis pas matérialiste mais comme tout à chacun, j'avoue que c'est toujours émouvant de retomber sur une photo ancienne ou récente, car elle a le don de vous replonger dans votre mémoire et de vous faire ressentir en un instant des émotions

Depuis mon adolescence et mes débuts en généalogie, j'ai toujours adoré regarder les photos. 
La faute à qui? Aux grands parents...?
Avaient ils besoins d'accrocher des portraits d'inconnus et de me montrer des vieilles photos ?
Une chance, oui!
 Je pense aussi que le fait d'avoir connu même très jeune mes arrières grand-mère a dû éveiller par la suite ma curiosité.
Eugène PREHAU, mon arrière grand-père et Marguerite BONNIN alias "mémère Giguite" dans le jardin de leur maison, rue de la Râlerie à Lignières en Berry

Comment faire de la généalogie sans s'intéresser aux photos de famille?
Comment remonter dans son arbre sans mettre un visage sur un prénom et un nom alors que nous en avons la possibilité?
- La photo de famille permet de visualiser un ancêtre, se l'approprier en quelque sorte. 
- On peut y voir son environnement, sa famille et ainsi se demander : "quel est ce lieu?  Qui sont ces gens?"

Les photos sont ainsi une source d'enquêtes et de découvertes.
 
Lorsqu'on n'a pas accès aux archives physiques telles que les archives notariés ou judiciaires, obtenir des photos anciennes permet de les resituer et de remédier à la monotonie d'une collection d'ancêtres qui ne disposent que de dates de naissance ou de mariage sans plus d'éléments.
Toutes les archives ne sont pas forcément en ligne et les seules archives d'état civil ou les registres paroissiaux ne permettent pas d'"étoffer" ou plutôt d'imaginer nos ancêtres. 

Comment se procurer et accéder à ce trésor?

Il faut en effet pouvoir avoir accès aux photos de famille. 
Elles ont la fâcheuse manie d'être disséminées dans la famille et la plupart des propriétaires n'ont souvent même pas conscience de les posséder.
Celles ci étant cachées dans une boîte en métal, dans un vieux meuble...(je le dis pas expérience).
Elles peuvent également être contenues et rangées dans un album de famille sans que personne ne se soucie de qui est photographié, laissant ainsi les personnages dans l'oubli.
C'est ce qui se passe le plus souvent et on retrouve ainsi des photos sur des brocantes...

1ère étape: Trouver les photos de famille


Cette étape est le fruit de mes constatations. Ainsi, les remarques et expériences que vous pourriez m'apporter seront les bienvenues. Il ne s'agit que d'une vision personnelle. Je le dis ainsi car je resterai surpris des réactions suscitées par les photos anciennes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Comment trouver les photos? :

- Tout d'abord, même si cela paraît évident, il faut exprimer son intérêt dans les photos anciennes.
Ne sommes-nous pas les plus à mêmes d'exprimer notre engouement vu notre passion généalogique, qui mêle histoire et famille?
En faisant part de votre passion à votre famille, un parent ayant le souvenir d'avoir vu quelques vieilles photos, reviendra sûrement vers vous.
- par hasard, lors du déménagement d'un "aïeul"

- la démarche volontaire:

Je sous-entend par là d'aller soi même vers les personnes susceptibles d'avoir les photos : Y aller au culot en quelque sorte!
La démarche n'est pas si aisée!
Ne pas hésiter à contacter:
> par écrit au début,
> doublé d'un contact téléphonique,
> de lointains cousins, qui au hasard de leurs albums pourraient avoir des photos de mariage avec nos aïeux directs en photos.
Vous l'avez compris, toutes les photos sont bonnes à prendre: il est également intéressant d'avoir une connaissance photographique des collatéraux dont on sait qu'ils apportent beaucoup en généalogie.

La démarche volontaire par email (courriel) est la plus confortable car beaucoup plus informelle mais pour le coup moins incitative et les mails s'accumulant...la demande risque de se perdre dans le flux.

Il faut également que le destinataire, si détenteur de photos, veuille et puisse bien les scanner.

- sur Internet? : grâce aux réseaux sociaux:
Lors du Challenge A à Z organisé par Sophie Boudarel, j'avais écrit un article sur "H comme Henriette Petit", soeur de mon arrière grand-père, Eugène.
Il y a quelques mois, un blogueur m'a contacté car en famille avec une autre soeur.
Il m'a ainsi confirmé ce que j'avais pu entendre plus jeune, et m'a envoyé des photos de famille que je n'avais pas et ainsi pu mettre un nom sur Alice, une autre soeur d'Eugène, et épouse de Paul CHENEVAT.
Je ne pensais pas pouvoir accéder à de telles photos, et grâce au blog et au challenge, j'ai pu mettre un visage sur des personnes dont m'a toujours parlé mon grand-père durant mon enfance : émouvant!
Merci encore à Jacques CHENEVAT alias  +jc roustar .

Alice PETIT et sa fille Andrée CHENEVAT - vers 1910 - Euville Carrières - Collection privée

Quelle attitude adopter pour les emprunter ?

J'ai entendu que tel membre de ma famille aurait des photos, que faire?

= Ne pas demander à se les procurer physiquement, d'emblée!
Il est peu commun qu'une famille donne des photos ou un album au premier coup.

Pourquoi? ...sachant que la photo n'a en principe aucune valeur pécuniaire.
Peut-être est ce vu comme un dernier lien avec nos parents disparus.
Comme je l'avais dit dans un précédent article, la photo fait partie de ces biens de famille auxquels certains tiennent comme à la prunelle de leurs yeux (en fais-je partie..? :-)

Après une telle annonce et sans préparation, et une fois que vous êtes chez les personnes, ne pas hésiter à se servir de son smartphone pour prendre un premier cliché (application smartphone CamScanner PDF Creator).

La prochaine étape est de demander s'il est possible de les emprunter peu de temps afin de juste les numériser.
Justifier sa démarche avec l'objectif de réaliser un livre de famille pour l'ensemble des parents peut permettre à la famille d'accepter plus facilement votre requête; votre démarche n'en est que plus justifiée.

Lors du partage des biens de famille?
Ne pas hésiter à prendre les photos, sans scrupules, étant tout aussi légitime qu'un autre à les obtenir, tout en indiquant bien:
- qu'elles pourront être rendues,
- qu'elles seront scannées,
- et en s'engageant à les partager, numériquement notamment.
Le principal est d'avoir le fichier numérique même si posséder le support physique apparaît toujours comme détenir un trésor.
C'est ce qu'il m'est arrivé récemment et j'ai pour objectif de réaliser un album de photos que je distribuerai à ma famille.

Il n'y a que des avantages:
- vous mettez une image sur votre généalogie,
- votre famille n'aura plus un album d'inconnus!

Dans un prochain article: que faire des photos obtenues? (2/4)

Merci pour vos retours :-)

1 commentaire:

  1. Cher Monsieur PETIT,
    J'ai lu votre parution étant donné que je suis à la recherche de photos de famille que personne ne possède ou si peu, la guerre chez mes parents, pillage, enfance difficile due à cette guerre, bref!

    je réalise mon arbre généalogique et je suis donc dans mes recherches. Tout d'abord, j'aimerais vous dire que la photo d'Alice PETIT et son bébé est magnifique. Celle-ci me touche beaucoup tellement elle est belle. J'ai aussi le nom de famille PETIT chez mes ancêtres, (PETIT Floréal Thierry né à Mortefontaine).

    Je vais donc chercher davantage et lancer des alertes sur mon arbre généalogigue tout en espérant trouver une multitude de photos manquantes à mon arbre.

    Encore merci pour votre article

    Cordialement,

    Marie-Christine GAUTIER

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