lundi 21 mai 2012

Mais où sont les pères?

Ci-dessous une remarque du curé de Badonviller à la fin du registre des baptêmes de l'année 1775.
"j'ai exhorté plusieurs fois les pères à être présents au moment de l'acte de baptême de leurs enfant, ils l'ont constamment négligé"!
Curieusement, il est vrai que le père signe rarement ; seulement le parrain et la marraine.

dimanche 20 mai 2012

Lecture registres : ai-je un devoir de signalement?

Autocritique d'un dimanche après-midi...ou simple prise de tête? :-)



Je m'explique: ai-je un devoir de relever toutes les informations que je trouve lors de la lecture d'un registre paroissial, d'un registre d'état civil ; bref de tout document pouvant apporter des informations utiles à tout autre généalogiste, voire chercheur.


Un relevé égoïste?
Cela fait plusieurs années, surtout suite à la mise en ligne des registres paroissiaux et d'état civil en ligne, que je dépouille, lorsque le temps me le permet, des documents.
Avec le temps, j'entame la lecture de registres paroissiaux assez anciens, et bien évidemment, se pose le problème de la compréhension des actes.

C'est à ce moment que je me suis plusieurs fois fais la remarque que j'ai la possibilité de lire, voire de déchiffrer, et que cette possibilité pourrait être utilisée pour toutes les informations contenues dans le registre et non pas seulement pour les actes intéressant mes ancêtres.

Je remarque quelquefois, par mes lectures en diagonale, des mentions de métier, de maladie..., ou tout simplement des noms et filiations mais je ne prends pas le temps car je préfère me dédier à la recherches de mes ancêtres.

J'essaye de trouver du temps, et comme je souhaite avancer sur mes recherches, je ne m'attarde pas trop lors de la lecture d'un registre.


Je ne fais pas parti d'une association généalogique procédant au relevé systématique
mais mes lectures favoriseraient l'avancée des autres généalogistes...

Souvent je remarque des mentions sur une personne relatant leur origine dans une autre région voire un autre pays.

(ci-dessous exemple parmi tant d'autres: mention d'origine d'un militaire à Badonviller: région de l'Artois)

Je devrais idéalement profiter d'être sur ce registre pour faire un travail de relevé sur les noms tout simplement pour éviter à d'autres personnes de revenir dessus...
J'essaye de prendre part mais seulement quand mon oeil tombe dessus.
J'ai l'impression de sous-exploiter le document.

Il est vrai que les mentions sont importantes en fonction de plusieurs facteurs: curé, année...
Malgré tout, et là je me rassure, je sais que mes découvertes servent à ceux qui partagent les mêmes ancêtres que moi. :-)

Il s'agit d'une remarque que j'avais envie de partager.

 
Peut-être devrais-je m'inscrire à un programme de dépouillement où je puisse intervenir à mon rythme suivant mes disponibilités.


Décès d'un fils "imbécile" à Badonviller (54)

Lors de mes recherches hier dans les registres paroissiaux de la commune de Badonviller (massif vosgien de la Meurthe et Moselle), j'ai découvert un acte de décès d'un homme considéré comme "imbécile", sûrement parce qu'handicapé ou "simple d'esprit" comme on pouvait dire autrefois.

L'expression m'a interpellé...

mercredi 16 mai 2012

Noyé en revenant de la foire de Vaucouleurs

Je vous fais part des circonstances du décès de mon ancêtre Nicolas MORISOT.

Nicolas est né et baptisé le 17 juin 1754 à Rigny la Salle, département de la Meuse.
Il s'est marié une première fois le 12 novembre 1776 à Rigny avec Elisabeth Guillaume.
Il s'est marié une 2ème fois avec Jeanne Thiébault le 18 janvier 1883, de laquelle il a divorcé en l'an III après la Révolution et la mise en place du divorce dans le nouveau droit de la famille.

Suite à la naissance d'un enfant naturel, il s'est remarié en 3èmes noces avec sa servante, Catherine Monnet (mon ancêtre), le 25 brumaire an VI à Rigny la Salle.
Cette dernière fera l'objet d'un nouveau billet puisqu'elle est décédée quelques années plus tard dans les Pyrénées Atlantiques (donc à l'autre extrêmité du pays) sous un faux nom, je ne sais pour quelle raison...

Nicolas Morisot était marchand boucher et allait périodiquement à la foire de Vaucouleurs a priori.
Son acte de décès fait mention du spectacle autour de sa noyade.



"Aujourd'hui treize fructidor an sept de la république française les onze heures avant midi, par devant moi Charles Pierson adjoint de la commune de Rigny la Salle, département de la Meuse, chargé de dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens, est comparu à la maison commune le citoyen Jean Morisot, manouvrier, âgé de soixante onze ans, frère du défunt Nicolas Morisot de son vivant marchand boucher, âgé de quarante deux ans, mari de Catherine Monnet en troisièmes noces, âgée de 26 ans, assistée des citoyens François Filier manouvrier âgé de trente six ans, neveu du défunt, et de Jean Dominique Millot, cordonnier, âgé de trente sept ans, l'un et l'autre demeurant audit Rigny la Salle, grande rue dudit lieu, a déclaré à moi Charles Pierson, officier public, que ledit Nicolas Morisot, le jour d'hier environ les cinq heures du soir, revenant de Vaucouleurs, jour de foire, et passant par le gué appelé vulgairement le gué des Boeufs, rivière de Meuse, s'est noyé, et a été retiré cedit jour de l'eau les sept heures du matin par moi dit officier public en présence d'un grand nombre de personnes, et de suite reconnu par les citoyens, juge de paix du canton de Vaucouleurs, ...son greffier, ...chirurgien et autres personnes présentes, lequel cadavre a été remis par le susdit juge de paix au citoyen Nicolas Georges le Roy agent de cette commune à l'effet de le faire inhumer à la manière ordinaire et voulu par la loi, lequel Nicolas Morisot a été au même moment réclamé par ladite Catherine Monnet son épouse, et a été inhumé cedit jour les six heures au soir dans le cimetière de cette commune avec les cérémonies ordinaires et voulues par la loi comme ci-dessus dit, et j'en ai dressé le présent acte que les témoins cy dénommés ont signé avec moi à la maison commune de Rigny la Salle les jours moi et an avant dits."

Tout commentaire est le bienvenu.